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28 décembre 2022
Crise alimentaire dans le Sud de Madagascar : Le système des Nations Unies multiplie les appels à la mobilisation internationale
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28 décembre 2022
Sud de Madagascar : l’urgence de sortir la population de la catastrophe humanitaire
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28 décembre 2022
Témoignages sur violences basées sur le genre
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Les objectifs de développement durable à Madagascar
Les objectifs de développement durable (ODD), également appelés objectifs globaux, constituent un appel universel à l'action visant à éliminer la pauvreté, à protéger la planète et à garantir à tous les peuples la paix et la prospérité. Ce sont aussi les objectifs de l'ONU à Madagascar :
Événement
14 juin 2021
Défis et opportunités pour une statistique publique forte de proximité: Échanges Madagascar-Suisse
Dans le cadre de l’initiative « Road to Bern », rentrant dans la troisième édition du Forum Mondial des Nations Unies sur les données (UNWDF 2021), l’Ambassade de Suisse et le Système des Nations Unies à Madagascar vous invitent à une rencontre entre professionnels malagasy et suisses de la statistique publique, en vue de contribuer à la réflexion sur les rôles et la nécessité d’un système statistique fort, au niveau central et décentralisé.
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Événement
25 novembre 2020
Orangez le monde: financez, intervenez, prévenez, collectez!
La campagne des 16 jours d'activisme contre la violence basée sur le genre est un événement international qui a lieu chaque année. Elle démarre avec la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, le 25 novembre, et s'achève lors de la journée des droits de l'homme, le 10 décembre , rappelant ainsi que la violence à l'égard des femmes constitue la violation des droits fondamentaux la plus répandue dans le monde.
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Agir
09 janvier 2020
ONU75
Le 75e anniversaire de l’ONU sera célébré en 2020 par un vaste débat inclusif à l’échelle planétaire sur le rôle de la coopération mondiale dans la construction de l’avenir que nous voulons. Participez à la conversation. Créez le changement. #UN75
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Photo
13 août 2020
ATELIER VIRTUEL SUR l'ENVIRONNEMENT
Premier atelier portant sur l’Environnement avec 5 panelistes relatant des Défis et pistes de solutions pour le développement durable à Madagascar.
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https://www.flickr.com/photos/185432365@N06/50221585696/in/dateposted-public/
Histoire
28 décembre 2022
Le dernier – né de Kinta, maman de 8 enfants, a pu survivre à la malnutrition aigüe
« Cela fait trois semaines que mon enfant n’a pas mangé. Il présentait de nombreux signes de malnutrition : il était très fatigué, déshydraté, manquait de nourriture. C’est pour le sauver que je suis venue au CSB », confie Kinta, une mère de famille. Le petit dernier de cette maman de 8 enfants, a pu survivre en dépit de la malnutrition aigüe qui l’avait frappé.
Elle a rejoint le Centre de Santé de Base de Behara,à Ambovombe pour y bénéficier des services mis à la disposition des victimes de la malnutrition dans le district d’Ambovombe. L’angoisse et l’inquiétude de cette mère se sont donc dissipées dès qu’elle a décidé de s’en remettre aux responsables du centre. Les services qui y sont dispensés s’inscrivent dans le
cadre des interventions intégrées de l’UNICEF et du PAM au profit des enfants de moins de cinq ans en proie à la malnutrition. Cela consiste à l’accompagnement des mères par la distribution de rations nutritionnelles et alimentaires, ainsi que l’octroi d’une consultation gratuite. Grâce au projet conjointement mené par l’UNICEF et le MEDAIR, Kinta et d’autres bénéficiaires ont pu avoir de l’eau et du savon pour se laver, ainsi que du produit pour purifier l’eau. « Auparavant, nous avons vécu un véritable calvaire mais aujourd’hui, notre
situation s’est nettement améliorée. Nous avons reçu un appui conséquent de la part du projet du MEDAIR et l’UNICEF», se réjouit Kinta. Elle affirme avoir également bénéficié d’une formation pour améliorer la nutrition de ses enfants. Cette journée là, elle fait partie des bénéficiaires de plusieurs dons distribués au CSB II comme des bidons, du savon et du produit
SRO. A l’instar d’une grande partie des habitants du district d’Ambovombe, l’agriculture est la principale activité de subsistance de cette jeune mère. Elle déplore néanmoins la pénurie d’eau qui empêche d’obtenir correctement de récoltes. Kinta a émis le souhait de voir le projet se poursuivre afin de leur permettre de s’épanouir. Mais cette mère de famille et son fils ne sont pas un cas isolé, d’autres enfants attendent encore d’être sortis de la situation de malnutrition aigüe dans laquelle ils vivent. Face à cela, le système des Nations Unies et ses partenaires réitèrent leur engagement afin de mieux accompagner les mères et leurs enfants.
Le Coordonnateur résident fait appel aux donateurs et aux acteurs humanitaires en vue de rassembler le maximum de services, avoir le maximum d’impact, aller au-delà de la réponse d’urgence et se mettre sur la voie de la résilience. La consolidation des acquis des interventions, tel est le type de modèle que le Système des Nations Unies souhaite mettre en place
pour briser le cercle vicieux du « kere » dans le Sud afin de ne laisser personne pour compte.
cadre des interventions intégrées de l’UNICEF et du PAM au profit des enfants de moins de cinq ans en proie à la malnutrition. Cela consiste à l’accompagnement des mères par la distribution de rations nutritionnelles et alimentaires, ainsi que l’octroi d’une consultation gratuite. Grâce au projet conjointement mené par l’UNICEF et le MEDAIR, Kinta et d’autres bénéficiaires ont pu avoir de l’eau et du savon pour se laver, ainsi que du produit pour purifier l’eau. « Auparavant, nous avons vécu un véritable calvaire mais aujourd’hui, notre
situation s’est nettement améliorée. Nous avons reçu un appui conséquent de la part du projet du MEDAIR et l’UNICEF», se réjouit Kinta. Elle affirme avoir également bénéficié d’une formation pour améliorer la nutrition de ses enfants. Cette journée là, elle fait partie des bénéficiaires de plusieurs dons distribués au CSB II comme des bidons, du savon et du produit
SRO. A l’instar d’une grande partie des habitants du district d’Ambovombe, l’agriculture est la principale activité de subsistance de cette jeune mère. Elle déplore néanmoins la pénurie d’eau qui empêche d’obtenir correctement de récoltes. Kinta a émis le souhait de voir le projet se poursuivre afin de leur permettre de s’épanouir. Mais cette mère de famille et son fils ne sont pas un cas isolé, d’autres enfants attendent encore d’être sortis de la situation de malnutrition aigüe dans laquelle ils vivent. Face à cela, le système des Nations Unies et ses partenaires réitèrent leur engagement afin de mieux accompagner les mères et leurs enfants.
Le Coordonnateur résident fait appel aux donateurs et aux acteurs humanitaires en vue de rassembler le maximum de services, avoir le maximum d’impact, aller au-delà de la réponse d’urgence et se mettre sur la voie de la résilience. La consolidation des acquis des interventions, tel est le type de modèle que le Système des Nations Unies souhaite mettre en place
pour briser le cercle vicieux du « kere » dans le Sud afin de ne laisser personne pour compte.
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Histoire
28 décembre 2022
Phénomène « Tiomena » : les habitants de Marovato au bord du désespoir
« Nous sommes désespérés. Avoir des activités agricoles relève de l’impossible car le Tiomena n’épargne rien sur son passage. Cela fait trois années successives que ce phénomène nous tombe dessous telle une malédiction divine. Cela risque de nous tuer ainsi que nos enfants. Nous n’attendons plus que la mort », déplore avec désespoir un habitant de Marovato. « Tiomena » est l’appellation locale d’une tempête de sables qui, emportée par le vent, envahissent les villages dans le Sud et recouvrent toutes les surfaces y compris les champs. Par
conséquent, les gens n’obtiennent aucune récolte puisque même les points d’eau sont bouchés. La faible pluviométrie y est pour quelque chose dans la sècheresse qui frappe le Grand Sud mais à ce la s’ajoute le phénomène « Tiomena » ou tempête de sable qui dévaste les cultures. Pieds et points liées face à ce dangereux fléau, la population locale peine à cultiver la terre. «Nous n’avons rien à manger. Regardez nos enfants, ils n’ont rien à se mettre, pas le moindre vêtement », ajoute une résidente du village. Ne savant plus à quel
saint se vouer, ses habitants considèrent quasiment les envoyés du PNUD comme leur « sauveurs ». Une autre mère de famille de déclarer que : « Nous sommes reconnaissant envers le PNUD sans lequel nous n’aurions pu sortir du Kere. Les champs tout comme le puits a été envahie par les sables ». Pour pallier la situation, le PNUD a mis en œuvre un
projet qui, concrètement, consiste à la fixation des dunes sur une centaine d’hectares. Au cours d’une descente d’une délégation des Nations Unies, il leur a donc été proposé de planter des arbres et de sisal autour de leur village pour empêcher le vent et le Tiomena d’envahir leurs champs. Un projet salvateur A l’instar de ceux de Marovato, les habitants de Maroalopoty et Maroalomainty, dans le district d’Ambovombe, sont aussi confrontés au phénomène « Tiomena ». Ces deux Communes sont bordées sur toutes ses côtes Sud, soit sur près de 2km, par une ligne de dunes vives. Cette bordure progressait pourtant de manière rapide vers l’intérieur que des travaux de fixation s’imposaient. A entendre les témoignages des habitants, les mouvements de sables ont commencé depuis une bonne vingtaine d’années. Auparavant, la dune littorale, haute de 4 à 5m, était fixée par une végétation composée d’herbes et de buisson. Toutefois, cette protection végétale n’a pas duré et s’est dégradé progressivement. Sous l’influence des vents en provenance du Sudest, les sables avancent
de six à huit mètres par an, recouvrant les terrains qui abritaient les activités agricoles et d’élevages des habitants. Mis en œuvre par le PNUD, le projet de fixation de dunes par des plantations de sisal apparait donc comme une solution miracle pour permettre à la population d’envisager de reprendre à nouveau le cours de leurs activités quotidiennes. Le projet
consiste à la plantation de lignes de sisal local, des mozotsy, et cactus rouge suivant la largeur des dunes. La distance entre les sisals est de 0,4 mètres les unes des autres et l’espacement entre les bandes est de 1 m. De telles plantations visent à la fois à réaliser et à renforcer des activités de lutte contre l’érosion éolienne, responsables des mouvements des dunes et ensablements des champs de culture et pâturages.
Des activités qui s’inscrivent dans la concrétisation des ODD 13 portant sur la lutte contre le changement climatique et les ODD 15 en rapport avec la protection de faune et de la flore terrestre.
conséquent, les gens n’obtiennent aucune récolte puisque même les points d’eau sont bouchés. La faible pluviométrie y est pour quelque chose dans la sècheresse qui frappe le Grand Sud mais à ce la s’ajoute le phénomène « Tiomena » ou tempête de sable qui dévaste les cultures. Pieds et points liées face à ce dangereux fléau, la population locale peine à cultiver la terre. «Nous n’avons rien à manger. Regardez nos enfants, ils n’ont rien à se mettre, pas le moindre vêtement », ajoute une résidente du village. Ne savant plus à quel
saint se vouer, ses habitants considèrent quasiment les envoyés du PNUD comme leur « sauveurs ». Une autre mère de famille de déclarer que : « Nous sommes reconnaissant envers le PNUD sans lequel nous n’aurions pu sortir du Kere. Les champs tout comme le puits a été envahie par les sables ». Pour pallier la situation, le PNUD a mis en œuvre un
projet qui, concrètement, consiste à la fixation des dunes sur une centaine d’hectares. Au cours d’une descente d’une délégation des Nations Unies, il leur a donc été proposé de planter des arbres et de sisal autour de leur village pour empêcher le vent et le Tiomena d’envahir leurs champs. Un projet salvateur A l’instar de ceux de Marovato, les habitants de Maroalopoty et Maroalomainty, dans le district d’Ambovombe, sont aussi confrontés au phénomène « Tiomena ». Ces deux Communes sont bordées sur toutes ses côtes Sud, soit sur près de 2km, par une ligne de dunes vives. Cette bordure progressait pourtant de manière rapide vers l’intérieur que des travaux de fixation s’imposaient. A entendre les témoignages des habitants, les mouvements de sables ont commencé depuis une bonne vingtaine d’années. Auparavant, la dune littorale, haute de 4 à 5m, était fixée par une végétation composée d’herbes et de buisson. Toutefois, cette protection végétale n’a pas duré et s’est dégradé progressivement. Sous l’influence des vents en provenance du Sudest, les sables avancent
de six à huit mètres par an, recouvrant les terrains qui abritaient les activités agricoles et d’élevages des habitants. Mis en œuvre par le PNUD, le projet de fixation de dunes par des plantations de sisal apparait donc comme une solution miracle pour permettre à la population d’envisager de reprendre à nouveau le cours de leurs activités quotidiennes. Le projet
consiste à la plantation de lignes de sisal local, des mozotsy, et cactus rouge suivant la largeur des dunes. La distance entre les sisals est de 0,4 mètres les unes des autres et l’espacement entre les bandes est de 1 m. De telles plantations visent à la fois à réaliser et à renforcer des activités de lutte contre l’érosion éolienne, responsables des mouvements des dunes et ensablements des champs de culture et pâturages.
Des activités qui s’inscrivent dans la concrétisation des ODD 13 portant sur la lutte contre le changement climatique et les ODD 15 en rapport avec la protection de faune et de la flore terrestre.
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Histoire
28 décembre 2022
Régions Androy et Anôsy : La population caresse l’espoir d’un avenir sans faim !
Deux régions de Madagascar où le changement climatique fait des ravages. Deux régions où la sècheresse sévit. Deux régions où la population souffre de malnutrition chronique. Mais aussi, deux régions où, malgré tout, l’espoir est encore permis car elles disposent de plusieurs atouts. Il est question des régions Androy et Anosy, les plus touchées par la sécheresse causée par le changement climatique. A lasècheresse et ses aléas s’ajoutent les effets négatifs de la pandémie liée à la COVID19 et l’insécurité dans certains endroits du Grand sud, qui ont exacerbé la situation humanitaire devenue critique.
La sècheresse s’est prolongée jusqu’à la fin de l’année 2021, retardant ainsi le démarrage de la campagne agricole et compromettant les prochaines récoltes. L’analyse de classification intégrée des phases (IPC) de décembre 2020 révèle que 1,15 millions de personnes risque de virer vers les phases « Urgence et Crise », dont 135�476 d’enfants de 6 à 59 mois en
situation de malnutrition aigüe, et 27134 en situation de malnutrition aigüe sévère pour la période allant de janvier à avril 2021. La situation en avril 2021, a montré que pour la première fois, des poches de phase 5 de l’IPC (Integrity-food security-Phase Classification) ou « Catastrophe » ont été enregistrées. Cette situation touche en particulier les districts d’Amboasary, de Bekily, de Tsihombe, et de Beloha. Le Plan de Relèvement et Résilience du Grand Sud, se distingue parmi les programmes de riposte qui traduit l’engagement du gouvernement et des partenaires pour faire face à cette situation alarmante. Un plan qui, entre autres objectifs, vise à renforcer et maximiser dans l’immédiat les efforts mis en œuvre dans la réponse d’urgence ; réduire l’exposition future aux aléas et contrôler la dégradation de l’environnement; redémarrer les activités économiques et relancer le Grand Sud sur la voie du développement ; renforcer et promouvoir le relèvement institutionnel et social pour améliorer la gouvernance et réduire la vulnérabilité du Grand Sud face à l’insécurité et aux inégalités. Devant les urgences, les crises croissantes et alarmantes, le Gouvernement a sollicité les partenaires pour accompagner les mesures de développement avec les solutions humanitaires spécifiquement dans la région Androy. Des potentiels à exploiter
Différentes sources s’accordent à dire que la région Androy est considérée comme la région la plus pauvre de Madagascar, enclavée et dépourvue de système éducatif adéquat. Une pauvreté caractérisée essentiellement par un faible capital humain, une vulnérabilité extrême, un important déficit alimentaire, un faible moyen de production et un niveau élevé de
malnutrition chronique parmi les enfants de moins de 5 ans. Le système des Nations Unies à Madagascar inscrit dans ses priorités le renforcement des moyens de subsistance durable pour la résilience communautaire de la population. La solution proposée dans ce sens couvre différents domaines de développement dont l’agriculture, l’éducation, la santé, l’eau, le travail décent tout en renforçant la gouvernance locale.
Les activités des habitants de cette partie sud de l’île sont majoritairement liées à l’agriculture bien que la production reste insuffisante. Pourtant, le potentiel agricole existe et des filières prometteuses peuvent être développées pour générer des revenus supplémentaires aux producteurs. Dans cette région fertile mais désavantagée par son climat, le principal défi est d’inverser la pauvreté et contribuer à renforcer la résilience des populations à travers les activités du programme conjoint qui vont leur permettre d’accroître leur revenu, d’assurer l’accès aux produits alimentaires, notamment en période de soudure et de valoriser et commercialiser les produits agricoles. Insécurité et mauvaises conditions sociales
Malgré les différentes potentialités de la région, l’Androy fait encore face à de nombreux défis dans tous les secteurs. D’abord, le faible accès de la majorité de la population aux services sociaux de base comme les centres de santé, les infrastructures d’hygiène et d’assainissement, l’eau potable, entre autres. A cela s’ajoute la persistance du travail des enfants 30% pour le district de Tsihombe et 20% à Beloha et le faible taux d’accès à l’éducation qui augmente le phénomène mendiant des enfants de 4 à 10 ans dans tous les districts. La région enregistre également un taux important de déperdition scolaire qui affecte 31% des ménages ainsi qu’un faible niveau d’alphabétisation.
Les actions initiées par le Gouvernement avec l’appui des partenaires, n’ont pas encore suffit à éradiquer l’insécurité qui continue de sévir dans le sud et rajoute une préoccupation supplémentaire aux habitants. L’enclavement et la détérioration des infrastructures font que les villages et fokontany demeurent isolés. Un isolement qui favorise les actes de banditisme et les attaques de Dahalo. La majeure partie de la population dans la région Androy réside en milieu rural et vit de l’agriculture.
Elle est jeune, peu formée et occupe des emplois peu qualifiés. Malgré les problèmes d’enclavement et de sècheresses d’Androy, les habitants de cette région exploitent ce qu’ils possèdent afin d’améliorer leur revenu et leur niveau de vie malgré leur faible niveau d’instruction et les chocs économique et climatique qui les affectent. Pour preuve, leurs terres fertiles sont déjà travaillées, prêtes pour la culture et n’attendent que la tombée de pluie qui se raréfie ou qui rate la saison des récoltes. La superficie déjà cultivée dans cette région est de 44 873 ha soit 30% de la totalité de la superficie cultivable (149 581 ha). Par conséquent, les 70% de la superficie de terres cultivables à Androy représentent une grande opportunité pour ses habitants en termes de développement de l’emploi rural. Elle est aussi reconnue par ses ressources minières. En outre, elle dispose d’un potentiel naturel et l’appui conjoint apporté par le SNU permettra à la région d’Androy d’accroître l’accès aux produits alimentaires et de renforcer la résilience des populations. Behara, une commune intégrée sur la voie de la résilience
La commune de Behara, dans le district d’Ambovombe s’achemine vers la résilience. C’est l’une des localités où les habitants sont confrontés à une malnutrition aigüe. Behara est considéré comme un site intégré qui regroupe plusieurs activités menées de concert par les agences des Nations Unies. Le PAM y mène des actions de distribution de rations alimentaires par ménage et parallèlement, l’UNFPA dirige les activités liées aux services de consultation prénatale et obstétrique ainsi qu’à la sensibilisation sur les violences basées sur le genre. Pour ce faire, une clinique mobile a été mise en place dans la commune avec les équipements médicaux nécessaires. Des médecins sont également à la disposition des
femmes enceintes qui y effectue des consultations prénatales. Ces dernières bénéficient aussi de kits d’accouchement. Chaque kit contient entre autres une serviette, des vêtements pour le nouveau – né ainsi que des fournitures destinés à l’hygiène et la toilette de la mère. L’OMS et la FAO viendront s’ajouter dans le domaine de la santé et l’agriculture pour renforcer la résilience. Le Coordonnateur Résident des Nations Unies à Madagascar fait appel aux donateurs et aux acteurs humanitaires en vue de continuer à fournir ces types d’assistance intégrée de manière systématique. Dans cette optique, le système des Nations Unies souhaite éradiquer définitivement le « Kere » en fixant plusieurs objectifs à savoir rassembler le maximum
de services, avoir le maximum d’impact, aller au-delà de la réponse d’urgence et se mettre sur la voie de la résilience, consolider les acquis des interventions.
situation de malnutrition aigüe, et 27134 en situation de malnutrition aigüe sévère pour la période allant de janvier à avril 2021. La situation en avril 2021, a montré que pour la première fois, des poches de phase 5 de l’IPC (Integrity-food security-Phase Classification) ou « Catastrophe » ont été enregistrées. Cette situation touche en particulier les districts d’Amboasary, de Bekily, de Tsihombe, et de Beloha. Le Plan de Relèvement et Résilience du Grand Sud, se distingue parmi les programmes de riposte qui traduit l’engagement du gouvernement et des partenaires pour faire face à cette situation alarmante. Un plan qui, entre autres objectifs, vise à renforcer et maximiser dans l’immédiat les efforts mis en œuvre dans la réponse d’urgence ; réduire l’exposition future aux aléas et contrôler la dégradation de l’environnement; redémarrer les activités économiques et relancer le Grand Sud sur la voie du développement ; renforcer et promouvoir le relèvement institutionnel et social pour améliorer la gouvernance et réduire la vulnérabilité du Grand Sud face à l’insécurité et aux inégalités. Devant les urgences, les crises croissantes et alarmantes, le Gouvernement a sollicité les partenaires pour accompagner les mesures de développement avec les solutions humanitaires spécifiquement dans la région Androy. Des potentiels à exploiter
Différentes sources s’accordent à dire que la région Androy est considérée comme la région la plus pauvre de Madagascar, enclavée et dépourvue de système éducatif adéquat. Une pauvreté caractérisée essentiellement par un faible capital humain, une vulnérabilité extrême, un important déficit alimentaire, un faible moyen de production et un niveau élevé de
malnutrition chronique parmi les enfants de moins de 5 ans. Le système des Nations Unies à Madagascar inscrit dans ses priorités le renforcement des moyens de subsistance durable pour la résilience communautaire de la population. La solution proposée dans ce sens couvre différents domaines de développement dont l’agriculture, l’éducation, la santé, l’eau, le travail décent tout en renforçant la gouvernance locale.
Les activités des habitants de cette partie sud de l’île sont majoritairement liées à l’agriculture bien que la production reste insuffisante. Pourtant, le potentiel agricole existe et des filières prometteuses peuvent être développées pour générer des revenus supplémentaires aux producteurs. Dans cette région fertile mais désavantagée par son climat, le principal défi est d’inverser la pauvreté et contribuer à renforcer la résilience des populations à travers les activités du programme conjoint qui vont leur permettre d’accroître leur revenu, d’assurer l’accès aux produits alimentaires, notamment en période de soudure et de valoriser et commercialiser les produits agricoles. Insécurité et mauvaises conditions sociales
Malgré les différentes potentialités de la région, l’Androy fait encore face à de nombreux défis dans tous les secteurs. D’abord, le faible accès de la majorité de la population aux services sociaux de base comme les centres de santé, les infrastructures d’hygiène et d’assainissement, l’eau potable, entre autres. A cela s’ajoute la persistance du travail des enfants 30% pour le district de Tsihombe et 20% à Beloha et le faible taux d’accès à l’éducation qui augmente le phénomène mendiant des enfants de 4 à 10 ans dans tous les districts. La région enregistre également un taux important de déperdition scolaire qui affecte 31% des ménages ainsi qu’un faible niveau d’alphabétisation.
Les actions initiées par le Gouvernement avec l’appui des partenaires, n’ont pas encore suffit à éradiquer l’insécurité qui continue de sévir dans le sud et rajoute une préoccupation supplémentaire aux habitants. L’enclavement et la détérioration des infrastructures font que les villages et fokontany demeurent isolés. Un isolement qui favorise les actes de banditisme et les attaques de Dahalo. La majeure partie de la population dans la région Androy réside en milieu rural et vit de l’agriculture.
Elle est jeune, peu formée et occupe des emplois peu qualifiés. Malgré les problèmes d’enclavement et de sècheresses d’Androy, les habitants de cette région exploitent ce qu’ils possèdent afin d’améliorer leur revenu et leur niveau de vie malgré leur faible niveau d’instruction et les chocs économique et climatique qui les affectent. Pour preuve, leurs terres fertiles sont déjà travaillées, prêtes pour la culture et n’attendent que la tombée de pluie qui se raréfie ou qui rate la saison des récoltes. La superficie déjà cultivée dans cette région est de 44 873 ha soit 30% de la totalité de la superficie cultivable (149 581 ha). Par conséquent, les 70% de la superficie de terres cultivables à Androy représentent une grande opportunité pour ses habitants en termes de développement de l’emploi rural. Elle est aussi reconnue par ses ressources minières. En outre, elle dispose d’un potentiel naturel et l’appui conjoint apporté par le SNU permettra à la région d’Androy d’accroître l’accès aux produits alimentaires et de renforcer la résilience des populations. Behara, une commune intégrée sur la voie de la résilience
La commune de Behara, dans le district d’Ambovombe s’achemine vers la résilience. C’est l’une des localités où les habitants sont confrontés à une malnutrition aigüe. Behara est considéré comme un site intégré qui regroupe plusieurs activités menées de concert par les agences des Nations Unies. Le PAM y mène des actions de distribution de rations alimentaires par ménage et parallèlement, l’UNFPA dirige les activités liées aux services de consultation prénatale et obstétrique ainsi qu’à la sensibilisation sur les violences basées sur le genre. Pour ce faire, une clinique mobile a été mise en place dans la commune avec les équipements médicaux nécessaires. Des médecins sont également à la disposition des
femmes enceintes qui y effectue des consultations prénatales. Ces dernières bénéficient aussi de kits d’accouchement. Chaque kit contient entre autres une serviette, des vêtements pour le nouveau – né ainsi que des fournitures destinés à l’hygiène et la toilette de la mère. L’OMS et la FAO viendront s’ajouter dans le domaine de la santé et l’agriculture pour renforcer la résilience. Le Coordonnateur Résident des Nations Unies à Madagascar fait appel aux donateurs et aux acteurs humanitaires en vue de continuer à fournir ces types d’assistance intégrée de manière systématique. Dans cette optique, le système des Nations Unies souhaite éradiquer définitivement le « Kere » en fixant plusieurs objectifs à savoir rassembler le maximum
de services, avoir le maximum d’impact, aller au-delà de la réponse d’urgence et se mettre sur la voie de la résilience, consolider les acquis des interventions.
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Histoire
28 décembre 2022
Crise alimentaire dans le Sud de Madagascar : Le système des Nations Unies multiplie les appels à la mobilisation internationale
1,6 million. Tel est le nombre de personnes qui sont confrontées à une situation de grande détresse à cause de la crise alimentaire dans le Sud de Madagascar. Un chiffre alarmant qui risque encore d’augmenter si les interventions ne sont pas intensifiées. Malgré les nombreuses interventions des différents acteurs humanitaires dont les agences des Nations Unies, le
défi reste de taille. Durant ces deux dernières années, la sècheresse s’intensifie dans cette partie de la Grande île. La pluie s’est faite très rare aussi bien pour la saison 2019 – 2020, qu’en 2020 – 2021. Pour la période des récoltes de mai à juin 2020, par exemple, la population n’a pu cueillir la moindre production agricole faute de pluie. Par conséquent, quelques 554 000 personnes ont été en proie à une insécurité alimentaire sévère jusqu’en septembre 2020.
Malgré les interventions d’urgence menées sur le terrain, la condition humanitaire du Grand Sud s’est empirée à la suite d’une sècheresse plus intense qui a frappé la région entre le mois d’octobre 2020 et janvier 2021. En effet, une forte diminution des précipitations, soit moins de 50% par rapport aux normales pendant la saison pluvieuse, a été observée.
Du coup, le phénomène de grande sècheresse a gagné de l’ampleur en l’espace d’un an. D’après le bulletin de sècheresse de l’UNICEF, près de 69% du Grand Sud est sujet à une sècheresse extrême en janvier 2021 contre 6% en janvier 2020. Parler de sècheresse et d’absence de pluies impliquent forcément un problème d’eau mais surtout une grande perte agricole pour les habitants. Au moins trois districts allaient subir de plein fouet les impacts de cette situation catastrophique. Une évaluation préliminaire réalisée conjointement par le PAM, la FAO, le BNGRC et le Ministère de l’Agriculture en février
2021 laissait présager des pertes de récoltes allant jusqu’à 60% par rapport à la moyenne quinquennale.
A l’absence de pluies s’ajoutent d’autres fléaux tous aussi dévastateurs comme l’arrivée des chenilles dans les régions légionnaires et les criquets qui rongeait les cultures, ou encore les tempêtes de sables, l’épidémie de Fièvre de la Vallée du Rift dans les régions Atsimo Andrefana et Antsinanana.
Face à cette situation, le Système des Nations Unies à Madagascar multiplie les appels à la mobilisation internationale. Dans cette optique, un nouveau « Flash Appeal » a été lancé par le Coordonateur Résident du SNU, Issa SANOGO. Cet appel éclair révisé sollicite un besoin de 154,8 millions d’USD supplémentaire.
Un montant qui sera nécessaire à la mise en œuvre d’actions immédiates destinées à sauver des vies, restaurer les moyens de subsistance et renforcer la résilience des communautés touchées par la sècheresse.
défi reste de taille. Durant ces deux dernières années, la sècheresse s’intensifie dans cette partie de la Grande île. La pluie s’est faite très rare aussi bien pour la saison 2019 – 2020, qu’en 2020 – 2021. Pour la période des récoltes de mai à juin 2020, par exemple, la population n’a pu cueillir la moindre production agricole faute de pluie. Par conséquent, quelques 554 000 personnes ont été en proie à une insécurité alimentaire sévère jusqu’en septembre 2020.
Malgré les interventions d’urgence menées sur le terrain, la condition humanitaire du Grand Sud s’est empirée à la suite d’une sècheresse plus intense qui a frappé la région entre le mois d’octobre 2020 et janvier 2021. En effet, une forte diminution des précipitations, soit moins de 50% par rapport aux normales pendant la saison pluvieuse, a été observée.
Du coup, le phénomène de grande sècheresse a gagné de l’ampleur en l’espace d’un an. D’après le bulletin de sècheresse de l’UNICEF, près de 69% du Grand Sud est sujet à une sècheresse extrême en janvier 2021 contre 6% en janvier 2020. Parler de sècheresse et d’absence de pluies impliquent forcément un problème d’eau mais surtout une grande perte agricole pour les habitants. Au moins trois districts allaient subir de plein fouet les impacts de cette situation catastrophique. Une évaluation préliminaire réalisée conjointement par le PAM, la FAO, le BNGRC et le Ministère de l’Agriculture en février
2021 laissait présager des pertes de récoltes allant jusqu’à 60% par rapport à la moyenne quinquennale.
A l’absence de pluies s’ajoutent d’autres fléaux tous aussi dévastateurs comme l’arrivée des chenilles dans les régions légionnaires et les criquets qui rongeait les cultures, ou encore les tempêtes de sables, l’épidémie de Fièvre de la Vallée du Rift dans les régions Atsimo Andrefana et Antsinanana.
Face à cette situation, le Système des Nations Unies à Madagascar multiplie les appels à la mobilisation internationale. Dans cette optique, un nouveau « Flash Appeal » a été lancé par le Coordonateur Résident du SNU, Issa SANOGO. Cet appel éclair révisé sollicite un besoin de 154,8 millions d’USD supplémentaire.
Un montant qui sera nécessaire à la mise en œuvre d’actions immédiates destinées à sauver des vies, restaurer les moyens de subsistance et renforcer la résilience des communautés touchées par la sècheresse.
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28 décembre 2022
Sud de Madagascar : l’urgence de sortir la population de la catastrophe humanitaire
Alarmante ! Telle fut la situation de 27000 enfants qui ont été frappés de malnutrition aiguë sévère (MAS) dans le Sud de Madagascar sur la période entre le mois d’octobre 2020 à avril 2021. Des conditions classées dans la phase 5 de l’IPC (Integrated –food security-Phase Classification) et qui est synonyme de « Catastrophe » ont même été enregistrées pour la première fois. Malgré ce contexte inquiétant, les fonds mobilisés à travers l’Appel dont le fonds CERF du Système des Nations Unies ont permis d’y faire face de manière rapide et efficace. Les résultats ne se sont pas fait attendre : le nombre d’enfants souffrant de malnutrition aigüe a connu une nette diminution passant de 650 cas traités au niveau du CSB d’Ambovombe en mars 2021 à 430 cas en juin grâce à l’intervention de l’organisation suisse MEDAIR et l’UNICEF. Parallèlement, les actions menées conjointement par l’UNICEF et le PAM permettront de sortir définitivement des enfants de moins de cinq ans, victimes de malnutrition, de cette situation de catastrophe humanitaire. Les actions se traduisent par l’accompagnement des mères qui bénéficient de rations nutritionnelles et alimentaires et d’une consultation gratuite. Le constat est sans appel : Madagascar est le seul pays
sans conflit en proie à une famine extrême à cause du changement climatique. Au cours d’une descente dans la commune de Behara à Ambovombe, Issa SANOGO, Coordonnateur Résident des Nations Unies à Madagascar confirme la situation : « La population est dans une situation d’insécurité alimentaire qui avoisine la situation de famine avec une malnutrition
aigüe sévère ». La situation dans le Grand Sud nous montre que les effets dévastateurs de la sécheresse la plus aiguë depuis plus de 40 ans, empirés par les tempêtes de sable et les criquets ont rendu presque impossible pour les habitants du Sud de Madagascar de cultiver leur propre terre pendant au moins trois ans maintenant, laissant plus de 1,6 million de personnes
dans le besoin d’aide humanitaire. « Il est impératif que le monde agisse maintenant pour aider ces familles et le monde ne peut pas détourner son regard. Les habitants de Madagascar ont besoin de notre soutien maintenant et dans le futur » a expliqué M. Issa Sanogo. Un appel vibrant qui vise à interpeller tous les partenaires de Madagascar à tous les niveaux.
sans conflit en proie à une famine extrême à cause du changement climatique. Au cours d’une descente dans la commune de Behara à Ambovombe, Issa SANOGO, Coordonnateur Résident des Nations Unies à Madagascar confirme la situation : « La population est dans une situation d’insécurité alimentaire qui avoisine la situation de famine avec une malnutrition
aigüe sévère ». La situation dans le Grand Sud nous montre que les effets dévastateurs de la sécheresse la plus aiguë depuis plus de 40 ans, empirés par les tempêtes de sable et les criquets ont rendu presque impossible pour les habitants du Sud de Madagascar de cultiver leur propre terre pendant au moins trois ans maintenant, laissant plus de 1,6 million de personnes
dans le besoin d’aide humanitaire. « Il est impératif que le monde agisse maintenant pour aider ces familles et le monde ne peut pas détourner son regard. Les habitants de Madagascar ont besoin de notre soutien maintenant et dans le futur » a expliqué M. Issa Sanogo. Un appel vibrant qui vise à interpeller tous les partenaires de Madagascar à tous les niveaux.
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Communiqué de presse
18 août 2022
Communiqué conjoint sur le kidnapping des filles et des jeunes femmes
« Les Agences des Nations Unies au même titre que les acteurs de défenseurs des Droits Humains, condamnent fermement les actes d’enlèvement dont sont victimes les enfants, les jeunes filles et les femmes, y compris les personnes atteintes d’albinisme. Agissons-tous ensemble pour leur protection ! »
Depuis 2020, les statistiques émanant de la Police et de la Gendarmerie font état de 118 cas d’enlèvement (enfants et femmes) dont 22 concernent des personnes atteintes d’albinisme. Ces enfants et ces femmes subissent majoritairement toute sorte de violences allant jusqu’au meurtre. Ces cas d’enlèvement associés à d’éventuelles administrations de substances nocives (illicites) exposent également les jeunes filles à des violences basées sur le genre (VBG), y compris des violences sexuelles qui constituent une violation grave des droits humains.
L’information est très souvent relayée par les médias nationaux et les réseaux sociaux. Au cours des trois derniers mois, les cas de disparition des jeunes filles. Le ministre de la Sécurité Publique a ainsi annoncé le 2 juin 2022 la mise en place de la cellule d’enquête, et invitait les parents et familles à la prudence et à la dénonciation des agissements suspects à la police.
Dans la plupart des cas, les familles des victimes ont recours à la police ou à la gendarmerie pour les signalements, mais s’appuient aussi sur ces réseaux sociaux qui en plus d’être un canal de relais de l’informations, alimentent surtout les rumeurs et la désinformation.
Dans la majorité des cas, ces rumeurs font état de trafics d’organes, des mythes et des pratiques de la sorcellerie.
Ce qui a conduit UNICEF en janvier 2022, à faire une première évaluation rapide sur l'insécurité dans le Sud (Siège principal de ces enlèvements), et dont les résultats ont confirmé l'existence de perceptions et de croyances qui encouragent ces enlèvements et ces actes perpétrés sur les victimes.
Les Agences des Nations Unies telles que UNICEF, HCDH et UNFPA, conformément à leur mandat de protection des droits de l’enfant, des jeunes filles et des femmes, ont mis en place un mécanisme pour renforcer le système national de prévention, de protection de l’enfant, des jeunes filles et des femmes, et des réponses aux violences à travers la collaboration avec le Gouvernement Malagasy et les partenaires pour :
Appuyer les réformes légales afin que les lois puissent garantir plus de protection aux enfants, aux jeunes filles et aux femmes notamment les groupes les plus vulnérables
Appuyer les efforts du Gouvernement pour garantir la mise en application de la loi n° 2019-008 sur les violences basées sur le genre (VBG) adoptée en 2019 visant la poursuite, la répression des actes de VBG, ainsi que la prise en charge psychosociale, juridique et médicale des survivant (e)s de VBG
Un état des lieux (déjà en cours pour les enfants atteints d’albinisme) pour une analyse de la situation de façon plus approfondie. Les résultats de cette étude, permettront au Gouvernement de développer une stratégie de protection plus soutenue pour ces personnes
Les initiatives de sensibilisation pour la prévention de la violence à travers des actions de communication médias et hors médias ainsi que des partenariats avec la société civile, les leaders traditionnels, les religieux et locaux
Un appui continu à la coordination du secteur de la protection de l’enfant au niveau national et décentralisé à travers les acteurs regroupés dans les réseaux de protection de l’enfant
Un appui à la coordination de la prévention des exploitations et abus sexuels (PSEA) au niveau national et régional.
Le renforcement des capacités d’un groupe d’acteurs (La Police des Mœurs et de Protection des Mineurs, le Service Central de la Cybercriminalité, le Service de la Protection de l’Enfant et des Mœurs auprès de la Gendarmerie Nationale) afin d’offrir des services adaptés aux enfants
Le renforcement des services de prise en charge intégrée - médicale et psychosociale - des personnes victimes (UNFPA a établi 5 Centre de Prise en Charge Intégré (CPCI) et UNICEF 6 Centres Vonjy
Le renforcement de l’accès aux services de signalement de toutes formes de violence à travers des appels gratuits (Lignes Vertes 147 et 113). Un autre numéro vert 119 administré par le gouvernement et dédié à ces séries de kidnapping et l’administration de drogue a été mis en place.
La mise en place et le renforcement de cellules de veille communautaire pour faciliter la dénonciation, la surveillance, l’identification et l’orientation des personnes victimes ou à risque de tout type de violence
La mise en place de la chaîne pénale anti-VBG pour la prise en charge juridique des cas.
Le Système des Nations Unies à Madagascar à travers ses agences reste aux côtés de la population Malagasy pour le respect des Droits Humains dans le pays suivant son principe, ne laisser personne de côté.
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Communiqué de presse
22 juillet 2022
Projet conjoint pour un système financier innovant pour la promotion de l'énergie durable à Madagascar
Le Premier Ministre, Chef du gouvernement de Madagascar, Monsieur Christian Ntsay et le Coordonnateur résident du Système des Nations Unies, Monsieur Issa Sanogo ont officiellement lancé ce jeudi matin au Mining Business Center Ivato le projet conjoint pour un système financier innovant pour la promotion de l'énergie durable à Madagascar.
Ce projet conjoint du gouvernement de Madagascar et des Nations Unies mise sur le développement du secteur de l'énergie durable en raison de son rôle stratégique dans la transformation économique et l'amélioration du bien-être des populations. Il est financé par le Fonds Commun pour les Objectifs de Développement Durable (SDG Fund) à hauteur de USD 7 733 345 et les cofinancements du PNUD (USD 1 000 000), l’ONUDI (USD 150 000) et l’UNCDF (USD 100 000).
Ce projet est mené pour une durée de 4 ans de 2022 à 2026 par le Ministère de l’Economie et des Finances et du Budget et le Ministère de l’Energie et des Hydrocarbures avec l’appui du PNUD, de l’ONUDI et de l’UNCDF. Il cible au moins 80 000 personnes (dont 40 % de femmes et 40 % de jeunes) pour bénéficier de services énergétiques durables. Il vise à accompagner une soixantaine de projets énergétiques, à éviter une émission directe d’au moins 120 000 tonnes de Co2 et à décupler le levier financier du secteur énergétique.
Un appui technique à la mise en place d’un Fonds Souverain de Développement permettra au Gouvernement de Madagascar de financer des projets structurants sur l’énergie durable. La création d’un mécanisme de derisking financier permettra de cofinancer des projets d'énergie durable portés par le secteur privé pour des impacts rapides au travers de subvention, garantie de prêt ou prêt concessionnels.
Le projet va également mettre en place un incubateur pour les projets Energie Durable. L’incubateur fournira une assistance technique (coaching aux développeurs de projets) et des petites subventions au start-up / PME du secteur.
Madagascar est un pays riche en ressources naturelles, notamment en minerais pétrole, gaz, énergies renouvelables, principalement hydraulique, solaire et éolien bien réparti sur l’ensemble de son territoire. Mais il manque malheureusement d'infrastructures clés de développement, notamment l'accès à l'énergie pour rééllement soutenir les efforts de développement. En 2019, seulement 16,4% de la population malgache a accès à l'électricité. Ce chiffre tombe à 5,8% dans les zones rurales où vit près de 60% de la population totale. Le secteur de l’énergie est encore largement dominé par l’utilisation de la biomasse principalement à des fins de cuisson. Seulement 3 % du potentiel hydroélectrique du pays a été pourtant réalisé jusqu’ici. Allier indépendance énergétique et énergies renouvelables à un coût raisonnable constitue un enjeu majeur mais est tout à fait réalisable pour le pays. L'amélioration de l'accès à l'énergie à partir de sources renouvelables est une réponse majeure à ces défis et constitue la solution catalytique la plus essentielle au développement socio-économique d’un pays. Elle contribue au maintien de la paix, soutient la création d'emplois et le développement productif, améliore la santé, l’accès à l'éducation et les conditions de vie des populations et est une solution d’atténuation à la lutte contre le changement climatique.
A propos du Fonds Commun des ODD (SDG Fund)
Le fonds Commun pour les Objectifs de Développement Durable est un fonds interne des Nations Unies. Il soutient le développement de stratégies de financement nécessaires à l'intensification des investissements dans les ODD dont le renforcement des capacités de l'architecture nationale et infranationale de financement des ODD et la production de stratégies de financement multipartites dans le but d'augmenter considérablement l'échelle et de mieux cibler les investissements pour l’atteinte des ODD. Tous les deux ans, le SDG Fund lance des programmes de financement au travers de subvention avec certaines consignes sectoriels ou ciblage d’ODD prioritaire à l’échelle mondial. Ce projet de Madagascar fait partie des 10 projets retenus pour financement par le SDG Fund au mois de janvier 2022 sur plus de 100 propositions du monde entier ont été reçues et évaluées.
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Communiqué de presse
10 juin 2022
Le SNU recommande que justice soit faite sur les évènements ayant conduit au décès d'un activiste environnemental à Mangarivotra.
Le Système des Nations Unies (SNU) à Madagascar note avec consternation le décès de M. Henri Rakotoarisoa, un militant notoire de la conservation environnementale dans le district de
Mangarivotra, région Alaotra-Mangoro et présente ses sincères condoléances à la famille de la victime. Henri Rakotoarisoa s’est illustré dans la lutte contre l'exploitation forestière illégale dans sa région et la promotion d'une meilleure gestion environnementale de la forêt de Beparasy. Depuis plusieurs années, des allégations persistantes faisaient état d'actes d'intimidation à son encontre de la part des exploitants forestiers illégaux, issus de sa communauté. Le SNU dénonce toute forme d'intimidation à l'encontre des personnes et groupements œuvrant pour la préservation des ressources naturelles de Madagascar. Le SNU salue solennellement l’engagement exemplaire de M. Rakotoarisoa dans la lutte pour la sauvegarde du patrimoine forestier de sa région, et exprime - par la même occasion - tout son soutien aux acteurs malgaches de la préservation environnementale dont le dévouement est au cœur de la préservation de la planète. Le SNU prend acte des initiatives du Gouvernement et des autorités judiciaires pour l’éclaircissement de cette affaire et les exhorte à établir la vérité sur les motifs et circonstances ayant conduit au décès de M. Rakotoarisoa et à assurer que les personnes responsables de cet assassinat soient jugées et punies, conformément aux normes de l’état de droit. Face à l’étendue de la prédation environnementale à Madagascar, le SNU reste aux côtés du Gouvernement et des autorités nationales pour les appuyer dans le renforcement des mesures pour concrétiser la tolérance zéro aux crimes environnementaux ainsi que les phénomènes connexes et fait appel à l’impérieuse nécessité d’un cadre juridique pour la protection efficace des défenseurs des droits humains et lanceurs d’alerte.
Mangarivotra, région Alaotra-Mangoro et présente ses sincères condoléances à la famille de la victime. Henri Rakotoarisoa s’est illustré dans la lutte contre l'exploitation forestière illégale dans sa région et la promotion d'une meilleure gestion environnementale de la forêt de Beparasy. Depuis plusieurs années, des allégations persistantes faisaient état d'actes d'intimidation à son encontre de la part des exploitants forestiers illégaux, issus de sa communauté. Le SNU dénonce toute forme d'intimidation à l'encontre des personnes et groupements œuvrant pour la préservation des ressources naturelles de Madagascar. Le SNU salue solennellement l’engagement exemplaire de M. Rakotoarisoa dans la lutte pour la sauvegarde du patrimoine forestier de sa région, et exprime - par la même occasion - tout son soutien aux acteurs malgaches de la préservation environnementale dont le dévouement est au cœur de la préservation de la planète. Le SNU prend acte des initiatives du Gouvernement et des autorités judiciaires pour l’éclaircissement de cette affaire et les exhorte à établir la vérité sur les motifs et circonstances ayant conduit au décès de M. Rakotoarisoa et à assurer que les personnes responsables de cet assassinat soient jugées et punies, conformément aux normes de l’état de droit. Face à l’étendue de la prédation environnementale à Madagascar, le SNU reste aux côtés du Gouvernement et des autorités nationales pour les appuyer dans le renforcement des mesures pour concrétiser la tolérance zéro aux crimes environnementaux ainsi que les phénomènes connexes et fait appel à l’impérieuse nécessité d’un cadre juridique pour la protection efficace des défenseurs des droits humains et lanceurs d’alerte.
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Communiqué de presse
24 février 2022
COMMUNIQUE DE PRESSE: Le Système des Nations Unies à Madagascar, le Gouvernement et les Partenaires, solidaires avec les sinistrés suite au passage du cyclone BATSIRAI
Le Système des Nations Unies (SNU) à Madagascar à travers ses agences a toujours été et demeure aux côtés du Gouvernement et de la population Malagasy tout en travaillant en étroite collaboration avec le Bureau National de Gestion des Risques de Catastrophes (BNGRC) pour faire face aux divers aléas climatiques, à l’instar du cyclone Batsirai qui vient de frapper le pays.
Les actions dans ce sens portent sur la préparation aux catastrophes, la constitution des stocks d’urgences , les réponses ainsi que l’organisation et l’assistance aux déplacements des sinistrés. Des services divers dont des sensibilisations pour les secteurs eau/hygiène/assainissement, Protection, Nutrition et des prestations de services cliniques pour le secteur Santé, ainsi que des appuis à la coordination et à la communication sont également offerts.
Avant que le cyclone ne frappe, des vivres ont été prépositionnés à Manakara et Toamasina. 10 000 repas chauds ont été distribués dans les sites d’hébergement de Manakara grâce aux initiatives du PAM. OCHA s’est également pré-déployé à Mananjary. Ce pré-déploiement a permis de constater la sévérité des dégâts et d’activer immédiatement l’évaluation rapide par survol de tous les districts dans les trois régions du Sud-Est et l’évaluation rapide multisectorielle à travers la mobilisation des moyens aériens financés par le fonds d’urgence de OCHA d’un montant de 100.000 USD, activé pour donner suite à la requête du Coordonnateur Résident. Ces évaluations ont été conduites sous le lead du BNGRC, avec la participation des agences des Nations Unies, des ONG, des Ministères et de la Croix Rouge. Les résultats de ces évaluations ont permis d’activer le fonds CERF d’un montant de 2,5 millions USD pour contribuer aux réponses immédiates.
Suite au passage du cyclone tropical intense Batsirai, le Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies et le Ministre de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène, ont conduit une visite de terrain à Mananjary avec la Représentante de la Banque Mondiale, le Représentant de l’UNICEF, la Représentante du PAM ainsi que SEM l’Ambassadeur de la République d’Allemagne et l’Ambassadeur de Norvège, pour constater de visu l’étendue des dégâts.
A l’issue de cette visite, M. Issa Sanogo a appuyé l’appel lancé par le Gouvernement, à la solidarité avec les populations dans les zones affectées, à l’attention des partenaires techniques et financiers devant l’ampleur des dégâts. Selon les statistiques, le passage de Batsirai a fait plus de 121 morts, détruit plus de 8820 habitations et a aussi endommagé de nombreuses infrastructures publiques dont des hôpitaux, des écoles, des bâtiments administratifs, voire des prisons. Il a été même constaté que certains endroits destinés à accueillir les sinistrés ont
été ravagés par le cyclone.
Parmi les besoins les plus pressants figurent, l’eau salubre et potable et un assainissement adéquat pour éviter les flambées de maladies d’origine hydrique, ainsi que la fourniture de médicaments, de nourriture, d’appareils de cuisson et d’autres articles ménagers de base pour la survie. Afin que les appareils et machines utilisés dans les hôpitaux et dans des bureaux puissent fonctionner, le besoin en électricité a également été manifesté en plus des équipements pour la réhabilitation et la reconstruction des infrastructures endommagées, des kits d’hygiène, des kits pour l’éducation en temps d’urgence ainsi que des appuis en alimentation et l’appui à la relance agricole.
Les réponses ne se font pas attendre. En collaboration avec le Gouvernement et les partenaires, les agences des Nations Unies sont en train de répondre à cette urgence.
Le PAM fournit des vivres, de la logistique et a assuré une assistance en informatique. A travers le service aérien humanitaire des Nations Unies (UNHAS), les missions d’évaluations avec OCHA, UNFPA, FAO, OMS, UNICEF et les liaisons aériennes ont pu être effectuées. Afin de soutenir les opérations de secours dans les districts de Mananjary et de Manakara gravement touchés par le cyclone Batsirai, 8,7 tonnes métriques (MT) de nourritures prépositionnées ont été distribuées aux personnes déplacées à Manakara et 3,4 MT ont été distribuées à Vohipeno, 5,2 MT supplémentaires restent à distribuer. En outre, 160 MT de vivres sont destinés pour Mananjary. Des stocks supplémentaires sont également en cours d’acheminement vers les zones les plus touchées. Pour Farafangana, 1400 ménages ont bénéficié des transferts monétaires. Des missionnaires internationaux sont également déployés sur le terrain pour renforcer les équipes au niveau national.
L’UNICEF œuvre de toute urgence pour soutenir environ 75.000 personnes ayant besoin d’une aide humanitaire en collaboration avec le Gouvernement, les agences sœurs des Nations Unies et les ONG partenaires. En dehors des sensibilisations menées dans le domaine de l’eau, l’hygiène, l’assainissement et la protection, l’agence prévoit également des transferts monétaires pour soutenir la reconstruction et le rétablissement des services sociaux de base, tels que l’éducation et la protection de l’enfance.
L’UNFPA a déployé une équipe humanitaire sur le terrain en vue du renforcement de la résilience de la population. Un appui institutionnel pour l’opérationnalisation d’une base de données sur les personnes sinistrées a été offert. Trois cliniques mobiles, des intrants médicaux, des kits d’accouchements, des kits d’hygiène pour les femmes enceintes et allaitantes, ont été mis à disposition. Par ailleurs, 20 intervenantes sociales s’occupent de la prise en charge des victimes de violences basées sur le genre (VBG) incluant le viol. Ces prestations de services sont accompagnées par des séances de sensibilisation sur la prévention des VBG, la prévention de l’exploitation et les abus sexuels ainsi que sur les avantages de la planification familiale. La réhabilitation des infrastructures endommagées dont des centres et services incluant les maternités, les centres d’écoute et de conseils juridiques (CECJ), les maisons des jeunes figure également dans le programme de l’agence.
Avec l’appui des donateurs et des partenaires, les stratégies de renforcement de la résilience des populations affectées se poursuivent également dans les régions Atsinanana et Atsimo Andrefana. Ainsi, les agences comme la Banque Mondiale, le PNUD, OIM, OIT, FAO, UNESCO et les partenaires s’organisent pour accompagner les efforts du Gouvernement à mener des études multi-sectorielles approfondies en vue de mieux préparer ces interventions. Le Système des Nations Unies, à travers ses agences avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers, reste aux côtés du Gouvernement et du peuple Malagasy notamment les plus vulnérables pour les soutenir dans les efforts de relèvement devant les différentes crises et pour mieux renforcer les infrastructures, la résilience et le relèvement durable de la population face aux risques de catastrophes. CITATIONS : M. Ladislas Adrien RAKOTONDRAZAKA, MINISTRE DE L’EAU, DE L’ASSAINISSEMENT ET DE L’HYGIENE
« La reconstruction est très importante. Il nous faudra déployer beaucoup d’efforts pour construire les infrastructures d’assainissement et d’hygiène dans le district de Mananjary et leur réhabilitation sera une priorité pour le Gouvernement. Une des solutions provisoires consisterait à distribuer des équipements de traitement de l’eau dans les zones les plus touchées par
le cyclone Batsirai ».
M. Issa SANOGO, Coordonnateur Résident des Nations Unies à Madagascar
« Je félicite l’équipe technique déployée sur le terrain pour répondre, appliquer les plans d’évacuation et activer les stocks qui ont été pré-positionnés et je les remercie pour les évaluations afin qu’on puisse avoir rapidement une idée de l’état et des étendues des dégâts. L’ampleur des dégâts et des besoins sont au-delà de la préparation. Des infrastructures censées abriter les sinistrées sont endommagées. Il faut tirer les leçons de cette situation pour se préparer aux cyclones à venir. Avec le changement climatique, l’impact des cyclones et de la sécheresse s’accentue de plus en plus. Il est temps d’investir dans le futur pour mieux se préparer et renforcer la capacité de répondre tout en tenant compte des méthodes de réductions des risques. Je félicite les efforts de l’Etat et du Gouvernement . Devant l’ampleur des dégâts, je fais appel à tous les partenaires pour leur solidarité et leurs appuis face aux besoins urgents ».
Mme Marie-Chantal UWANYILIGIRA, Représentante de la BANQUE MONDIALE
« Dans un premier temps il faut se focaliser sur les gens, il faut sauver les vies humaines. En ce temps de COVID, il est important d’assurer un minimum de protection sociale aux gens. Je pense aussi que les institutions comme la nôtre évidemment doivent commencer à penser au long terme. La question qui nous interpelle tous c’est vraiment de reconnaitre que Madagascar est très vulnérable à ces risques. Pour nous, on va se focaliser sur le secteur de la construction des infrastructures en partenariat avec le Gouvernement. On va certainement se focaliser aussi sur le secteur agricole car on était déjà dans une période où les gens devraient faire la récolte. Il ne faut jamais laisser une crise passer, il faut en faire une opportunité et s’assurer que quand on
construit on s’assure que cette fois-ci, les constructions soient dans les normes anticycloniques. SEM Günter Leo Overfeld, Ambassadeur de la République d’Allemagne
« A part les experts déjà sur le terrain, un groupe de 16 experts Allemands avec environ une tonne de matériels assiste Madagascar dans les réponses suite au passage du cyclone Batsirai pour répondre à l’appel lancé par le Gouvernement de Madagascar. Nos experts sont à pied d’œuvre pour l’évaluation des dégâts dans les régions affectées afin d’obtenir plus d’assistance pour la Grande ile. La coopération entre l’Allemagne et Madagascar date de très longtemps. L’Allemagne est ensemble avec les partenaires pour soutenir le Gouvernement et la population Malagasy. » Mme Pasqualina DI SIRIO, Représentante du PAM
« Nous avons travaillé de manière étroite avec le Bureau National de Gestion des Risques de Catastrophes et ce bien avant le cyclone. Nous avons pu prévoir des repas chauds pour les gens qui sont hébergés dans les centres d’accueil mais aussi des transferts en vivres tout de suite après le cyclone. D’après tout ce qu’on a vu, le cyclone a eu de grands impacts sur les cultures agricoles. Nous avons aussi constaté la chute de beaucoup d’arbres à fruits. On peut prévoir qu’il y aura un problème d’insécurité alimentaire dans les mois à venir. Par conséquent, il faut agir vite mais aussi préparer une réponse sur le long terme pour assurer la protection sociale des familles avec l’aide de la Banque Mondiale. Afin d’aider la population de Mananjary, une somme de 100 000 Ariary par famille est distribuée par le PAM. Les vivres qui s’ajoutent à ceux envoyés avant l’arrivée du cyclone sont déjà acheminés et seront distribués au niveau des fokontany. »
M. Jean François BASSE, Représentant de l’UNICEF :
« Nous remercions les responsables du BNGRC car ils ont pu pré–positionner plusieurs localités. Nous avons aussi procédé à des activités de purification de l’eau qui a été polluée et qui risque d’être un facteur d’apparition des maladies épidémiques et des diarrhées. Nous avons aussi fourni des équipements d’hygiène comme des seaux et du savon. Il est nécessaire de trouver d’autres réponses et il faut tirer des leçons à partir de la situation précédente. On ne doit plus permettre que les enfants restent hors de l’école. Les dégâts sont énormes. Donc il faut que les établissements résistent aux pires catastrophes comme le cyclone ». DG BNGRC :
« Le BNGRC continue à réaliser les actions du plan de contingence, renforcer les réponses et la prévention car on est encore en pleine saison cyclonique ».
Avant que le cyclone ne frappe, des vivres ont été prépositionnés à Manakara et Toamasina. 10 000 repas chauds ont été distribués dans les sites d’hébergement de Manakara grâce aux initiatives du PAM. OCHA s’est également pré-déployé à Mananjary. Ce pré-déploiement a permis de constater la sévérité des dégâts et d’activer immédiatement l’évaluation rapide par survol de tous les districts dans les trois régions du Sud-Est et l’évaluation rapide multisectorielle à travers la mobilisation des moyens aériens financés par le fonds d’urgence de OCHA d’un montant de 100.000 USD, activé pour donner suite à la requête du Coordonnateur Résident. Ces évaluations ont été conduites sous le lead du BNGRC, avec la participation des agences des Nations Unies, des ONG, des Ministères et de la Croix Rouge. Les résultats de ces évaluations ont permis d’activer le fonds CERF d’un montant de 2,5 millions USD pour contribuer aux réponses immédiates.
Suite au passage du cyclone tropical intense Batsirai, le Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies et le Ministre de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène, ont conduit une visite de terrain à Mananjary avec la Représentante de la Banque Mondiale, le Représentant de l’UNICEF, la Représentante du PAM ainsi que SEM l’Ambassadeur de la République d’Allemagne et l’Ambassadeur de Norvège, pour constater de visu l’étendue des dégâts.
A l’issue de cette visite, M. Issa Sanogo a appuyé l’appel lancé par le Gouvernement, à la solidarité avec les populations dans les zones affectées, à l’attention des partenaires techniques et financiers devant l’ampleur des dégâts. Selon les statistiques, le passage de Batsirai a fait plus de 121 morts, détruit plus de 8820 habitations et a aussi endommagé de nombreuses infrastructures publiques dont des hôpitaux, des écoles, des bâtiments administratifs, voire des prisons. Il a été même constaté que certains endroits destinés à accueillir les sinistrés ont
été ravagés par le cyclone.
Parmi les besoins les plus pressants figurent, l’eau salubre et potable et un assainissement adéquat pour éviter les flambées de maladies d’origine hydrique, ainsi que la fourniture de médicaments, de nourriture, d’appareils de cuisson et d’autres articles ménagers de base pour la survie. Afin que les appareils et machines utilisés dans les hôpitaux et dans des bureaux puissent fonctionner, le besoin en électricité a également été manifesté en plus des équipements pour la réhabilitation et la reconstruction des infrastructures endommagées, des kits d’hygiène, des kits pour l’éducation en temps d’urgence ainsi que des appuis en alimentation et l’appui à la relance agricole.
Les réponses ne se font pas attendre. En collaboration avec le Gouvernement et les partenaires, les agences des Nations Unies sont en train de répondre à cette urgence.
Le PAM fournit des vivres, de la logistique et a assuré une assistance en informatique. A travers le service aérien humanitaire des Nations Unies (UNHAS), les missions d’évaluations avec OCHA, UNFPA, FAO, OMS, UNICEF et les liaisons aériennes ont pu être effectuées. Afin de soutenir les opérations de secours dans les districts de Mananjary et de Manakara gravement touchés par le cyclone Batsirai, 8,7 tonnes métriques (MT) de nourritures prépositionnées ont été distribuées aux personnes déplacées à Manakara et 3,4 MT ont été distribuées à Vohipeno, 5,2 MT supplémentaires restent à distribuer. En outre, 160 MT de vivres sont destinés pour Mananjary. Des stocks supplémentaires sont également en cours d’acheminement vers les zones les plus touchées. Pour Farafangana, 1400 ménages ont bénéficié des transferts monétaires. Des missionnaires internationaux sont également déployés sur le terrain pour renforcer les équipes au niveau national.
L’UNICEF œuvre de toute urgence pour soutenir environ 75.000 personnes ayant besoin d’une aide humanitaire en collaboration avec le Gouvernement, les agences sœurs des Nations Unies et les ONG partenaires. En dehors des sensibilisations menées dans le domaine de l’eau, l’hygiène, l’assainissement et la protection, l’agence prévoit également des transferts monétaires pour soutenir la reconstruction et le rétablissement des services sociaux de base, tels que l’éducation et la protection de l’enfance.
L’UNFPA a déployé une équipe humanitaire sur le terrain en vue du renforcement de la résilience de la population. Un appui institutionnel pour l’opérationnalisation d’une base de données sur les personnes sinistrées a été offert. Trois cliniques mobiles, des intrants médicaux, des kits d’accouchements, des kits d’hygiène pour les femmes enceintes et allaitantes, ont été mis à disposition. Par ailleurs, 20 intervenantes sociales s’occupent de la prise en charge des victimes de violences basées sur le genre (VBG) incluant le viol. Ces prestations de services sont accompagnées par des séances de sensibilisation sur la prévention des VBG, la prévention de l’exploitation et les abus sexuels ainsi que sur les avantages de la planification familiale. La réhabilitation des infrastructures endommagées dont des centres et services incluant les maternités, les centres d’écoute et de conseils juridiques (CECJ), les maisons des jeunes figure également dans le programme de l’agence.
Avec l’appui des donateurs et des partenaires, les stratégies de renforcement de la résilience des populations affectées se poursuivent également dans les régions Atsinanana et Atsimo Andrefana. Ainsi, les agences comme la Banque Mondiale, le PNUD, OIM, OIT, FAO, UNESCO et les partenaires s’organisent pour accompagner les efforts du Gouvernement à mener des études multi-sectorielles approfondies en vue de mieux préparer ces interventions. Le Système des Nations Unies, à travers ses agences avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers, reste aux côtés du Gouvernement et du peuple Malagasy notamment les plus vulnérables pour les soutenir dans les efforts de relèvement devant les différentes crises et pour mieux renforcer les infrastructures, la résilience et le relèvement durable de la population face aux risques de catastrophes. CITATIONS : M. Ladislas Adrien RAKOTONDRAZAKA, MINISTRE DE L’EAU, DE L’ASSAINISSEMENT ET DE L’HYGIENE
« La reconstruction est très importante. Il nous faudra déployer beaucoup d’efforts pour construire les infrastructures d’assainissement et d’hygiène dans le district de Mananjary et leur réhabilitation sera une priorité pour le Gouvernement. Une des solutions provisoires consisterait à distribuer des équipements de traitement de l’eau dans les zones les plus touchées par
le cyclone Batsirai ».
M. Issa SANOGO, Coordonnateur Résident des Nations Unies à Madagascar
« Je félicite l’équipe technique déployée sur le terrain pour répondre, appliquer les plans d’évacuation et activer les stocks qui ont été pré-positionnés et je les remercie pour les évaluations afin qu’on puisse avoir rapidement une idée de l’état et des étendues des dégâts. L’ampleur des dégâts et des besoins sont au-delà de la préparation. Des infrastructures censées abriter les sinistrées sont endommagées. Il faut tirer les leçons de cette situation pour se préparer aux cyclones à venir. Avec le changement climatique, l’impact des cyclones et de la sécheresse s’accentue de plus en plus. Il est temps d’investir dans le futur pour mieux se préparer et renforcer la capacité de répondre tout en tenant compte des méthodes de réductions des risques. Je félicite les efforts de l’Etat et du Gouvernement . Devant l’ampleur des dégâts, je fais appel à tous les partenaires pour leur solidarité et leurs appuis face aux besoins urgents ».
Mme Marie-Chantal UWANYILIGIRA, Représentante de la BANQUE MONDIALE
« Dans un premier temps il faut se focaliser sur les gens, il faut sauver les vies humaines. En ce temps de COVID, il est important d’assurer un minimum de protection sociale aux gens. Je pense aussi que les institutions comme la nôtre évidemment doivent commencer à penser au long terme. La question qui nous interpelle tous c’est vraiment de reconnaitre que Madagascar est très vulnérable à ces risques. Pour nous, on va se focaliser sur le secteur de la construction des infrastructures en partenariat avec le Gouvernement. On va certainement se focaliser aussi sur le secteur agricole car on était déjà dans une période où les gens devraient faire la récolte. Il ne faut jamais laisser une crise passer, il faut en faire une opportunité et s’assurer que quand on
construit on s’assure que cette fois-ci, les constructions soient dans les normes anticycloniques. SEM Günter Leo Overfeld, Ambassadeur de la République d’Allemagne
« A part les experts déjà sur le terrain, un groupe de 16 experts Allemands avec environ une tonne de matériels assiste Madagascar dans les réponses suite au passage du cyclone Batsirai pour répondre à l’appel lancé par le Gouvernement de Madagascar. Nos experts sont à pied d’œuvre pour l’évaluation des dégâts dans les régions affectées afin d’obtenir plus d’assistance pour la Grande ile. La coopération entre l’Allemagne et Madagascar date de très longtemps. L’Allemagne est ensemble avec les partenaires pour soutenir le Gouvernement et la population Malagasy. » Mme Pasqualina DI SIRIO, Représentante du PAM
« Nous avons travaillé de manière étroite avec le Bureau National de Gestion des Risques de Catastrophes et ce bien avant le cyclone. Nous avons pu prévoir des repas chauds pour les gens qui sont hébergés dans les centres d’accueil mais aussi des transferts en vivres tout de suite après le cyclone. D’après tout ce qu’on a vu, le cyclone a eu de grands impacts sur les cultures agricoles. Nous avons aussi constaté la chute de beaucoup d’arbres à fruits. On peut prévoir qu’il y aura un problème d’insécurité alimentaire dans les mois à venir. Par conséquent, il faut agir vite mais aussi préparer une réponse sur le long terme pour assurer la protection sociale des familles avec l’aide de la Banque Mondiale. Afin d’aider la population de Mananjary, une somme de 100 000 Ariary par famille est distribuée par le PAM. Les vivres qui s’ajoutent à ceux envoyés avant l’arrivée du cyclone sont déjà acheminés et seront distribués au niveau des fokontany. »
M. Jean François BASSE, Représentant de l’UNICEF :
« Nous remercions les responsables du BNGRC car ils ont pu pré–positionner plusieurs localités. Nous avons aussi procédé à des activités de purification de l’eau qui a été polluée et qui risque d’être un facteur d’apparition des maladies épidémiques et des diarrhées. Nous avons aussi fourni des équipements d’hygiène comme des seaux et du savon. Il est nécessaire de trouver d’autres réponses et il faut tirer des leçons à partir de la situation précédente. On ne doit plus permettre que les enfants restent hors de l’école. Les dégâts sont énormes. Donc il faut que les établissements résistent aux pires catastrophes comme le cyclone ». DG BNGRC :
« Le BNGRC continue à réaliser les actions du plan de contingence, renforcer les réponses et la prévention car on est encore en pleine saison cyclonique ».
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Communiqué de presse
18 novembre 2021
APPEL A LA SOLIDARITE FACE AUX BESOINS CAUSES PAR LA CRISE CLIMATIQUE DANS LE GRAND SUD DE MADAGASCAR
Dans le cadre de la réponse aux effets de la sècheresse dans le Grand Sud de Madagascar depuis 2020, le Gouvernement Malagasy a identifié des axes stratégiques prioritaires qui consistent en des interventions humanitaires immédiates, ainsi que des interventions sur le moyen et long terme. Au niveau humanitaire, un plan de réponse nationale sous le lead du Bureau national de gestion des risques et catastrophes (BNGRC) a également été élaboré, puis révisé pour une intervention immédiate allant jusqu’en mai 2022, dont la mise en œuvre a été soutenue par les partenaires humanitaires en utilisant les ressources disponibles.
L’Appel Eclair élaboré et lancé conjointement avec le Gouvernement en janvier 2021, a été révisé avec un budget de 154,8 millions USD. Malgré les différentes contributions reçues jusqu’à ce jour, un gap financier important reste à couvrir, alors que le Grand sud entre dans son pic de soudure alimentaire qui ira jusqu’en avril 2022. En consultation avec S.E.M le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, l’Appel Eclair révisé a été lancé conjointement avec le Gouvernement dans le but de mobiliser des ressources additionnelles.
Devant les urgences il faudrait montrer plus de solidarité et accroître le soutien aux personnes confrontées à une grave famine dans le Grand Sud.
La situation dans le Grand Sud nous montre que les effets dévastateurs de la sécheresse la plus aiguë depuis plus de 40 ans, empirés par les tempêtes de sable et les criquets ont rendu presque impossible pour les habitants du Sud de Madagascar de cultiver leur propre terre pendant au moins trois ans maintenant, laissant plus de 1,6 million de personnes dans le besoin d’aide humanitaire.
« Il est impératif que le monde agisse maintenant pour aider ces familles et le monde ne peut pas détourner son regard. Les habitants de Madagascar ont besoin de notre soutien maintenant et dans le futur. » a expliqué M. Issa Sanogo.
Les organisations humanitaires à Madagascar ont considérablement étendu leurs opérations en 2021, atteignant près de 880 000 personnes avec une assistance vitale, en complément aux efforts du Gouvernement dans le cadre de son plan national de réponse à la crise dans le Grand Sud.
Alors que les donateurs ont généreusement contribué à plus de 110 millions USD sur les 224,5 millions USD requis dans le cadre de l'appel éclair révisé (qui s'étend de janvier 2021 à mai 2022), il en faut davantage pour permettre aux organisations humanitaires de fournir de la nourriture, de l'eau, des services de santé et de la vie et économiser des traitements nutritionnels pour près de 1,3 million de personnes dans le Grand Sud dans les mois à venir.
Le monde ne peut pas détourner son regard. Les habitants de Madagascar ont besoin de la solidarité de tous maintenant et dans le futur. Il faut mettre en avant les financements nécessaires pour à la fois éviter une catastrophe humanitaire aujourd'hui et permettre aux gens de devenir plus résilient demain.
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