4 mois après Enawo, des emplois temporaires « argent contre travail » pour soutenir le relèvement d’Antalaha, la capitale de la vanille
13 juillet 2017
Pour soutenir le relèvement de la ville d’Antalaha, des centaines d’emplois temporaires « argent contre travail » ont été conjointement créés par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et la Commune urbaine d’Antalaha au bénéfice des victimes du cyclone Enawo.
Pour soutenir le relèvement de la ville d’Antalaha, des centaines d’emplois temporaires « argent contre travail » ont été conjointement créés par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et la Commune urbaine d’Antalaha au bénéfice des victimes du cyclone Enawo du 8 mars 2017.
Ainsi, depuis le 29 mai 2017 et pour une durée de 32 jours, 350 hommes et femmes âgés de 27 à 60 ans effectuent le nettoyage de la plage suivi du tri et du recyclage de près de 170 000 tonnes de débris moyennant 5.000 Ariary à titre de salaire par journée de travail. Ce revenu immédiat aide ces personnes vulnérables à acheter de la nourriture et à subvenir aux besoins de base. 5.000 Ariary par jour de travail sont également épargnés au sein d’une institution financière et seront disponibles aux bénéficiares à la fin des travaux pour qu’ils puissent renforcer leurs activités génératrices de revenu.
Si le cyclone a causé de nombreux dégâts matériels ainsi que des pertes humains, des milliers de troncs d’arbre, branches et autres débris de bois pétrifiés mêlés à des cadavres d’animaux ont échoué sur 7km de plage de la commune, présentant un vrai risque sanitaire pour les populations et limitant l’accès à la mer à ceux qui y ont des activités économiques. Les parties prenantes locales ont retenues parmi les actions prioritaires de relèvement la réduction de ce risque sanitaire et l’appui à la relance de l’économie locale, tout en réduisant la vulnérabilité des populations les plus affectées.
Ainsi, les zones portuaires et de pêche ont été les premières à être nettoyées afin de permettre rapidement l’accessibilité pour ceux qui ont des activités liées à la mer. L’aspect écologique que ce projet inclus la transformation en compost des débris végétaux pétrissables à des fins de fertilisation des champs de vanille. Les débris non pétrissables serviront quant à eux de bois de chauffe.
En outre, les bénéficaires de cette activité ont été sélectionnés sur des critères de vulnerabilité identifiés par les chefs fokotany dont on peut citer, entre autres, les femmes cheffes de ménages, les représentants de familles ayant des enfants de moins de 5 ans ou des personnes handicapées, ou encore les personnes dont les habitations ont été détruites durant le passage du cyclone Enawo.
Pour le PNUD, cette initiative illustre l’approche intégrée de relèvement à trois volets qui comprend :
- La création d’emplois d’urgence « argent contre travail » afin de permettre aux victimes d’avoir des moyens immédiats de subsistance et restaurer l’économie locale ;
- La promotion de l’épargne soutenue par une éducation financière afin de permettre la création d’activités génératrices de revenus à la fin des travaux ;
- Le renforcement des capacités de la Commune Urbaine d’Antalaha pour mieux affronter les défis liés à l’enlèvement de débris suite à une catastrophe naturelle dans le futur, et vers une gestion et valorisation des déchets respectueuses de l’environnement.
Pour plus d’information :
- Pour la Commune urbaine d’Antalaha : +261 32 690 96 98
- Pour le PNUD : Unité de communication +261 32 23 467 93