DES PRIORITES AUX ACTIONS HUMANITAIRES EN EN FAVEUR DES OBJECTIFS DE DEVELOPPEMENT DURABLE : BLOG DU COORDONNATEUR RESIDENT A.I. DES NATIONS UNIES MADAGASCAR
![M. Abdou Dieng, Coordonnateur résident a.i. des Nations Unies Madagascar](/sites/default/files/styles/hero_header_2xl_1x/public/2025-02/CR.jpg?itok=Hh9Tv3Ky)
Tour d'horizon avec le Coordonnateur résident a.i des Nations Unies Madagascar sur les actions humanitaire, les ODD et les priorités pour 2025.
En cette nouvelle année, quelles sont les priorités pour les Nations Unies Madagascar ?
Je voudrais tout d’abord présenter mes meilleurs vœux à toute la population malagasy que nous servons dans le pays en cette nouvelle année : Tous nos vœux de santé, de paix, de sérénité et de prospérité.
En tant que Nations Unies, nous voudrions toujours apporter de l’espoir face aux nombreux défis auxquels nous faisons face aujourd’hui. Les préparatifs pour le sommet sur le développement social, qui se tiendra en novembre, sera une occasion pour Madagascar et tous les autres pays du monde de revitaliser les efforts afin de lutter contre la pauvreté et l'exclusion.
Il est encore possible de changer la donne en choisissant la transition vers un avenir durable pour tous en s’appuyant sur nos jeunes avec leurs énergies et leurs créativités ainsi que nos activistes et nos acteurs de développement qui contribuent à surmonter les obstacles à la pleine jouissance de nos droits.
Le Pacte pour l’avenir, un document adopté par les dirigeants mondiaux au cours du Sommet de l’avenir en septembre 2024 avec ses 56 mesures, nous oriente vers un nouvel élan pour construire la paix, pour atteindre un développement durable avec le respect des droits humains et en utilisant la technologie à des fins plus utiles et pour une meilleure gouvernance.
![Les jeunLes participants au Sommet de l’Avenir présentant le déclaration de la jeunesse](/sites/default/files/styles/featured_image/public/2025-02/GIO.jpg?itok=FxJ1Krfh)
Cette année sera par conséquent une année pour la promotion et la vulgarisation du Pacte pour l’avenir et de sa mise en œuvre, tout en prenant en compte les cinq piliers du Sommet de l’avenir :
• Développement durable et financement du développement
• Paix et sécurité
• Science, technologie, innovation et coopération mondiale
• Jeunes et génération future
• Gouvernance.
2025 sera également une année pour prendre davantage d’actions en faveur du climat et accompagner le pays dans ses efforts pour maintenir de faibles émissions tout en préservant ses ressources naturelles. La Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, COP 30, sera une occasion pour Madagascar de continuer à montrer l’exemple et constitue une grande opportunité de voir comment maintenir son statut de carbone négatif avec les autres pays membres de l’Organisation des Nations Unies (ONU).
Par ailleurs, c’est une année pour prendre plus d’actions afin de renforcer la lutte contre la violence basée sur le genre (VBG), la promotion des droits de la femme et de son autonomisation, étant donné que cette année marque les 30 ans de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing. En effet, cette déclaration et ce programme d’action au sujet de l’avancement des droits de la femme constituent la feuille de route pour l’égalité des sexes. Ce document clé continue à orienter la lutte globale contre les contraintes et les obstacles à l’autonomisation des femmes, y compris la VBG, au niveau mondial.
Enfin, l’année 2025 sera également une année de célébration car nous allons fêter ensemble le 80è anniversaire de l’Organisation des Nations Unies.
Comment mieux orienter les actions vers les Objectifs de développement durable ?
À Madagascar, nous sommes sur le point de réaliser les objectifs du Plan-cadre de coopération 2024-2028 avec comme priorités stratégiques : Renforcer la bonne gouvernance, l’état de droit et la sécurité ; Assurer le développement du capital humain ; Impulser la productivité du travail et la création d’emplois productifs pour des revenus décents et une économie compétitive ; Renforcer la gestion durable, résiliente et inclusive de l’environnement.
![M. Abdou Dieng plaide en faveur des plus vulnérables](/sites/default/files/styles/featured_image/public/2025-02/cr2.jpg?itok=Pxb8xitK)
Malgré les nombreux défis, nous avons contribué à avoir un impact sur la vie des populations, notamment les plus vulnérables. Ceci, en travaillant aux côtés du gouvernement, en l’accompagnant dans ses efforts pour le développement durable avec nos partenaires techniques et financiers, sans oublier les différents acteurs de la société civile et du secteur privé.
Pour y arriver, il faut un engagement collectif et un partenariat solide car le chemin qui nous mène vers le succès est plein d’embuches. La mise en place des programmes conjoints et de la programmation intégrée entre les agences des Nations Unies dans le cadre du Plan-cadre de coopération permet d’accroître les synergies et d’obtenir de meilleurs résultats.
L’identification des six zones de convergence, par exemple, constitue une des approches d’intégration, de proximité et d’accélération des résultats, et renforce l’impact des actions non seulement dans le Sud mais également dans d’autres régions comme Itasy. Cette approche multisectorielle est bénéfique pour la situation locale. Lorsque les agences des Nations Unies travaillent ensemble, elles peuvent obtenir de meilleurs résultats et un plus grand impact.
Au-delà des Nations Unies, 2nous étendons l’approche Nexus humanitaire, développement et paix, qui a débuté dans la zone de sécheresse du Grand Sud, aux zones touchées par les cyclones dans les six régions de la côte Est. Cet effort de collaboration rassemble des ministères et agences gouvernementales, des partenaires financiers, le Système des Nations Unies, des ONG nationales et internationales et le secteur privé, tous travaillant en harmonie dans les régions sélectionnées. En unissant nos forces, nous pouvons renforcer notre impact et donner aux populations vulnérables les moyens de parvenir à un développement durable. Nous nous concentrerons sur la création de solutions pérennes pour faire face à la crise alimentaire et nutritionnelle dans les quatre régions du Grand Sud, tout en renforçant notre capacité à gérer les risques et à nous préparer, anticiper et répondre aux cyclones le long de la côte est. Ensemble, nous pouvons construire un avenir résilient pour les communautés que nous servons.
Nous sommes en pleine saison cyclonique quelle est l’importance de l’appui des Nations Unies dans la préparation et les réponses ?
La saison cyclonique actuelle est plus active à cause du phénomène météorologique La Niña ; ainsi entre 2 et 5 systèmes cycloniques sont prévus de frapper Madagascar. On peut catégoriser les appuis des Nations Unies sur les trois aspects suivants : le renforcement des capacités institutionnelles, le renforcement des capacités opérationnelles, en termes de préparation et d’anticipation, et l’approche progressive vers le Nexus humanitaire développement et paix que nous venons de développer auparavant.
Tout d’abord, les Nations Unies à Madagascar ont soutenu la mise en place du Centre de Gestion des Crises au sein du Bureau national de gestion des risques de catastrophes (BNGRC) ; la construction de l’antenne du BNGRC dans le Grand sud ; et l’élaboration du plan d’action national sur le Système d’Alerte pour Tous, 2024-2027, qui vise à renforcer les capacités institutionnelles des organisations étatiques en charge des différents systèmes d’alerte, comme la Direction Générale de la Météorologie. Ce dernier rentre dans le cadre de l’initiative du Secrétaire Général de l’ONU, à travers laquelle Madagascar fait partie des 30 pays bénéficiaires d’appuis coordonnés.
![M. Abdou Dieng et le Directeur général du Bureau national de gestion des risques de catastrophes dans le centre opérationnel de gestion.](/sites/default/files/styles/featured_image/public/2025-02/CR3.jpg?itok=9QG6tejQ)
Par ailleurs, le SNU a soutenu plusieurs activités de préparation depuis l’année passée, à savoir un exercice national de simulation, la révision des plans de contingence national et régionaux, l’achat et l’inventaire des stocks d’urgence, la mise à disposition des vols humanitaires à travers le Service aérien humanitaire des Nations Unies (UNHAS), récemment la mise à disposition de deux drones cargo d’une capacité chacune de 160kg et avec une portée de 200 km.
Enfin, afin de soutenir la mise à l’échelle des actions anticipatoires sur les cyclones, les Nations Unies ont mis une provision de 3 millions USD à travers le Fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires (CERF).
Vous êtes Coordinateur résident par intérim, quel est votre message aux dirigeants et aux partenaires ?
Dans la perspective de 2025 et des années suivantes, le SNU Madagascar renforce l'importance d'une collaboration forte et continue avec nos principaux partenaires, le gouvernement, la société civile, le secteur privé et la communauté internationale. Nos efforts collectifs pour promouvoir le développement durable doivent être redoublés pour accélérer la réalisation des ODD à Madagascar. Nous devons continuer à travailler ensemble avec solidarité et détermination, en unissant nos forces et en transformant les défis en opportunités.
En réalisant les priorités stratégiques du Plan-cadre de coopération, les Nations Unies à Madagascar s'alignent à la Politique générale de l'Etat pour promouvoir une croissance transparente, responsable et accélérée dans tous les secteurs afin de permettre au peuple malagasy de vivre dans une paix qui garantisse un développement durable, parce que vivre à l'abri du besoin, à l'abri de la peur et à l'abri de la dignité sont des droits fondamentaux de tout être humain.
Enfin, je rejoins le Secrétaire général de l’ONU en disant que : « Rien ne garantit ce que 2025 nous réserve. Mais je m’engage à être aux côtés de toutes celles et tous ceux qui s’efforcent de bâtir un avenir plus pacifique, égalitaire, stable et sain pour les populations du monde entier. »