Ouverture de la formation des partenaires de mise en œuvre des programmes des agences sur la Prévention des abus et exploitations sexuelles.
Mot du Coordonnateur Résident à l’ouverture de la formation des partenaires de mise en œuvre des programmes des agences sur la Prévention des abus et exploitati
• Mesdames et messieurs les hauts fonctionnaires de l’Etat, représentants le Gouvernement Malagasy ;
• Mesdames et Messieurs les représentants des organisations non gouvernementales ;
• Mesdames et Messieurs de l’Equipe humanitaire pays ;
• Chers collègues du Système des Nations Unies ;
• Chers amis des médias
C’est un plaisir pour moi de procéder ce jour à l’ouverture de cet atelier de formation sur la prévention des abus et exploitations sexuelles qui vise informer et former le personnel du système des Nations Unies, les membres de l’équipe humanitaire pays et les partenaires de mise en œuvre des programmes de coopération entre Madagascar et les agences du système des Nations Unies sur cette pratique néfaste.
La question des abus et exploitations sexuelles perpétrés par le personnel et les partenaires de mise en œuvre des programmes restent d’actualité sur le terrain en dépit du ferme engagement et de la politique de tolérance zéro de l’ONU.
Depuis sa prise de fonction en janvier 2017, le Secrétaire Général des Nations Unies a fait de la lutte contre ce fléau son cheval de bataille et une obligation pour tout le système des Nations Unies. Il a, à cet effet, pris un certain nombre d’engagements devant les Etats membres. Je mentionnerais, entre autres :
- La lutte contre l'impunité,
- La poursuite rapide des allégations crédibles,
- La promotion de la transparence dans les processus juridiques et administratifs,
- La poursuite des responsables de ces actes,
- L’offre des services et des recours efficaces aux victimes.
Les Nations Unies ont adopté un « Protocole sur les allégations d'exploitation et d'abus sexuels impliquant des partenaires d'exécution ». L’un des principes directeurs énoncés dans ce protocole stipule et je cite :
« L’ONU ne s’associe pas avec des organismes qui ne parviennent pas à lutter contre l'exploitation et les violences sexuelles par des mesures préventives appropriées, enquêtes et mesures correctives. De tels manquements constituent des motifs suffisants pour cesser tout accord de coopération ».
Cette année, un cadre de travail conjoint des Nations Unies et de l’équipe humanitaire contre les abus et exploitations sexuelles a été mis en place.
La présente formation est la première activité de ce plan de travail conjoint. Elle vise à sensibiliser les personnels et les partenaires qui collaborent avec les agences des Nations Unies sur les questions relatives aux abus et exploitations sexuelles, ainsi qu’aux mesures pour combattre ces abus. La formation vise également à faire comprendre aux participants l’impact de ces abus sur les survivants des exploitations sexuelles, ainsi que les conséquences sur les responsables de ces actes.
Nous avons préparé cette formation dans un esprit de collaboration inter-agence en impliquant le maximum de partenaires nationaux qui travaillent avec la plupart des agences des Nations Unies dans la mise en œuvre des programmes humanitaires. Environ 80 participants prendront part à la formation à Tana et 60 dans la région du Grand-Sud.
En organisant ces formations, notre souhait est qu’ensemble, dans un esprit de partenariat et de transparence, nous puissions mettre fin à l’impunité et contribuer à la promotion des droits humains. Votre présence aujourd’hui et demain n’est pas seulement finalisée à vous permettre de familiariser avec les concepts, orientations et bonnes pratiques sur le sujet, mais elle doit constituer le point de départ pour un engagement sur un front commun où chacune de nos organisations s’implique activement dans un système de prévention et de réponse à toute forme d’abus et d’exploitation sexuelle.
Je terminerais mon propos en vous invitant à profiter de cette opportunité pour renforcer vos capacités dans la lutte contre les abus et exploitations sexuelles, en tirant profit de l’expertise internationale mise à votre disposition. Je tiens à remercier, Madame la formatrice pour avoir accepté de venir à Madagascar nous appuyer pour cette formation. Son expérience nous sera d’une grande utilité.
Je vous souhaite de passer des bons moments d’échanges et de renforcement des capacités dans la perspective de pouvoir éradiquer ces abus tout au long de la mise en œuvre des programmes pour le bénéfice des populations que nous servons.
Je vous remercie de votre attention.