SNU MADAGASCAR : RÉPONSE À LA CRISE HUMANITAIRE AIGUË DANS LE GRAND SUD-EST
17 mai 2023
LANCEMENT DES PROJETS CONJOINTS DU SYSTÈME DES NATIONS UNIES, FINANCÉS PAR LE FONDS CENTRAL D’INTERVENTION D’URGENCE (CERF) DANS LE GRAND SUD EST DE MADAGASCAR. VISITE CONJOINTE DES PROJETS HUMANITAIRES VISANT A AMELIORER LES CONDITIONS DE VIE DE LA POPULATION SUITE AUX IMPACTS DES CYCLONES QUI ONT FRAPPÉS LA ZONE AVEC LES AGENCES BÉNÉFICIAIRES.
" La vie de ma fille a pu être sauvé grâce à la prise en charge des soins et des médicaments par l'OMS. Les passages de différents cyclones dans la partie sud est de Madagascar notamment ici à Manakara a causé des pertes des biens et des récoltes. Cette situation nous a mener dans l'extrême pauvreté et dans l'insécurité alimentaire. Depuis 2022, plusieurs enfants y compris notre fille ont vécus dans la malnutrition aïgue. La consommation des VEOVEO a provoquée le décès de plusieurs enfants. Heureusement, notre fille a été prise en charge à temps." Ce témoignage vient d'un père de famille qui soigne sa fille à l'hôpital de Manakara. Grâce aux appuis des agences du Système des Nations Unies à Madagascar à travers le financement CERF, plusieurs vies ont pu être sauvé.
Malgré les premières interventions, on constate que les conséquences humanitaires de ces cyclones demeurent très critiques à Madagascar, plus particulièrement dans cette partie du Grand Sud-Est, où près de 874.000 personnes ont besoin d'une assistance humanitaire pour l'année 2023, parmi lesquelles 116.000 enfants de moins de 5 ans. Deux districts se trouvent dans une situation d'urgence nutritionnelle, avec un taux de malnutrition aiguë globale (MAG) supérieur à 15%, et trois autres sont en situation nutritionnelle sévère, avec un MAG compris entre 10 % et 15%. De plus, pour la première fois depuis l'introduction du Cadre Intégré de Classification de l'Insécurité Alimentaire (IPC), presque tous les districts du Grand Sud-Est ont été classés en phase de Crise (IPC 3). Ces cyclones ont également causé d'importants dégâts sur les habitations, les écoles et sur les infrastructures sanitaires, entraînant des interruptions des services de base et une augmentation des épidémies, notamment le paludisme.
Sous la coordination du BNGRC et en collaboration avec les acteurs humanitaires, le SNU a répondu à la crise humanitaire dans le Grand Sud-Est, en utilisant ses propres fonds ainsi que des fonds mobilisés, pour un total de $36 millions depuis 2022, dont $13 millions provenant du Fonds central pour les interventions d'urgence des Nations Unies (CERF). Le financement actuel du CERF couvrira plusieurs secteurs, tels que les abris d'urgence et la gestion des sites d'hébergement, l'éducation, la nutrition, la protection, la santé, la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance, ainsi que l'engagement communautaire. Le gouvernement a également apporté sa contribution, avec près de $12 millions depuis 2022.
47 000 personnes ont pu bénéficier du transfert monétaire par la FAO. IOM a pu accueillir 31 714 personnes, le PAM a soutenu 16 518 personnes face à l'insuffisance alimentaire . 295 000 personnes ont pu bénéficier du soutien de l'OMS dans la prise en charge des soins et médicaments. Protection de 222,190 personnes par l'UNFPA. et 85 387 enfants soutenus par l'UNICEF dans le cadre de la protection, l'éducation et la nutrition.
Suite à son appel éclair, le Système des Nations Unies a mobilisé un montant de $8,5 millions, afin de fournir une assistance humanitaire multisectorielle à 335.000 personnes résidant dans les régions sévèrement affectées du Grand Sud-Est, à savoir Vatovavy, Fitovinany et Atsimo Atsinanana.
Le lancement des projets conjoints financé par CERF a eu lieu à Manakara, le 24 mai 2023 pour répondre à la crise humanitaire aiguë dans le Grand Sud-Est de Madagascar sous le leadership du Bureau National de Gestion des Risques et Catastrophes (BNGRC) et le Système des Nations Unies (SNU)
Il est à noter que c'est grâce aux efforts conjoints et au processus continu de mobilisation des ressources menés par le BNGRC et l'équipe humanitaire du pays que Madagascar a été sélectionné parmi les rares pays bénéficiaires du financement du CERF. Ce fonds permettra également d'impliquer de plus en plus les acteurs locaux, tels que les services techniques déconcentrés des ministères, la société civile, les ONG et les associations locales, dans le cadre de l'approche de "localisation", tant dans le processus de planification que dans l'octroi de financements.
En complément des autres sources de financement, le SNU espère contribuer à sortir les populations affectées du Grand Sud-Est de cette crise humanitaire aiguë et ainsi permettre aux actions de résilience et de développement de reprendre leur cours normal. Néanmoins, la réalisation de cet objectif dépend de manière cruciale de la disponibilité effective et en temps voulu des ressources nécessaires à cette réponse. Selon le plan humanitaire national et l'Appel Éclair lancé par le SNU, les besoins financiers non couverts pour le Grand Sud-Est restent considérables. Au mois d'avril, seuls 34% des $88 millions requis ont été financés, et cette tendance se maintient pour le Grand sud, où les besoins humanitaires sont estimés à $127 millions.
Le BNGRC et le SNU soulignent que la situation humanitaire risque de s'aggraver davantage en l'absence d'une action appropriée. Ils expriment leur reconnaissance envers les pays amis et donateurs pour leur soutien constant aux personnes les plus vulnérables, telles que les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes.