Le dernier – né de Kinta, maman de 8 enfants, a pu survivre à la malnutrition aigüe
28 décembre 2022
Cela fait trois semaines que mon enfant n’a pas mangé. Il présentait de nombreux signes de malnutrition.
« Cela fait trois semaines que mon enfant n’a pas mangé. Il présentait de nombreux signes de malnutrition : il était très fatigué, déshydraté, manquait de nourriture. C’est pour le sauver que je suis venue au CSB », confie Kinta, une mère de famille. Le petit dernier de cette maman de 8 enfants, a pu survivre en dépit de la malnutrition aigüe qui l’avait frappé.
Elle a rejoint le Centre de Santé de Base de Behara,à Ambovombe pour y bénéficier des services mis à la disposition des victimes de la malnutrition dans le district d’Ambovombe. L’angoisse et l’inquiétude de cette mère se sont donc dissipées dès qu’elle a décidé de s’en remettre aux responsables du centre. Les services qui y sont dispensés s’inscrivent dans le
cadre des interventions intégrées de l’UNICEF et du PAM au profit des enfants de moins de cinq ans en proie à la malnutrition. Cela consiste à l’accompagnement des mères par la distribution de rations nutritionnelles et alimentaires, ainsi que l’octroi d’une consultation gratuite. Grâce au projet conjointement mené par l’UNICEF et le MEDAIR, Kinta et d’autres bénéficiaires ont pu avoir de l’eau et du savon pour se laver, ainsi que du produit pour purifier l’eau. « Auparavant, nous avons vécu un véritable calvaire mais aujourd’hui, notre
situation s’est nettement améliorée. Nous avons reçu un appui conséquent de la part du projet du MEDAIR et l’UNICEF», se réjouit Kinta. Elle affirme avoir également bénéficié d’une formation pour améliorer la nutrition de ses enfants. Cette journée là, elle fait partie des bénéficiaires de plusieurs dons distribués au CSB II comme des bidons, du savon et du produit
SRO. A l’instar d’une grande partie des habitants du district d’Ambovombe, l’agriculture est la principale activité de subsistance de cette jeune mère. Elle déplore néanmoins la pénurie d’eau qui empêche d’obtenir correctement de récoltes. Kinta a émis le souhait de voir le projet se poursuivre afin de leur permettre de s’épanouir. Mais cette mère de famille et son fils ne sont pas un cas isolé, d’autres enfants attendent encore d’être sortis de la situation de malnutrition aigüe dans laquelle ils vivent. Face à cela, le système des Nations Unies et ses partenaires réitèrent leur engagement afin de mieux accompagner les mères et leurs enfants.
Le Coordonnateur résident fait appel aux donateurs et aux acteurs humanitaires en vue de rassembler le maximum de services, avoir le maximum d’impact, aller au-delà de la réponse d’urgence et se mettre sur la voie de la résilience. La consolidation des acquis des interventions, tel est le type de modèle que le Système des Nations Unies souhaite mettre en place
pour briser le cercle vicieux du « kere » dans le Sud afin de ne laisser personne pour compte.