« La résilience est la solution » selon la Représentante Spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophe.
« La résilience est la solution » selon la Représentante Spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophe, Madame Mami Mizutori durant sa visite à Madagascar
Madame Mami Mizutori, Représentante Spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies a effectué une visite à Madagascar du 18 au 23 Juin 2022. Accompagnée par M. Issa Sanogo, Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies à Madagascar et M. Amjad Abachard, Chef de Bureau Régionale de l’UNDRR durant sa visite, elle a déclaré que la résilience constitue la solution pour la réduction des risques de catastrophe.
En dehors de sa visite auprès des hautes autorités de l’Etat, elle est descendue sur le terrain et a pu apprécier les efforts fournis par la population locale en partenariat avec les agences du Système des Nations Unies à Madagascar.
"Mme Mami Mizutori en tant que première responsable de réduction des risques a échangé avec la population sur comment travailler ensemble afin de trouver une solution durable aux catastrophes qui menacent la population. Elle a réitéré qu'il faut renforcer la résilience, protéger la nature afin de réduire les risques."
Maroalimainty- Fixation des dunes
Maroalimainty est une zone qui souffre de "Tiokamena" ou invasion de sable rouge qui couvre la totalité de l’agriculture empêchant les villageois d’avoir de bonne récolte.
Face à la sècheresse qui sévit dans cette partie Sud qualifiée de Grand Sud de Madagascar amplifiée par les impacts de la pandémie de covid-19, les Nations Unies à travers le PNUD a mis en place un projet qui associe le relèvement économique et la protection de l’environnement
Le projet de fixation des dunes à Erakoke Maroalimainty renforce la résilience des communautés locales de l’Androy face à la sècheresse et contribue à la sauvegarde des champs de culture dans l’Androy. Cette intervention se base sur l’approche progressive visant la stabilisation des revenus, une constitution d’épargne, un appui à l’organisation communautaire, l’accompagnement technique et enfin la constitution du fonds revolving. Chaque bénéficiaire percevait 4.800A r (=1,30 USD) par journée de travail payés en tranche de 10jours et une épargne de 3.600 Ar (=1 USD) toujours par journée de travail est constituée dans le compte du bénéficiaire pour servir de fonds de démarrage pour son activité génératrice de revenus. Les solutions techniques utilisées consistaient à la plantation des lignes de sisal, la mise en place des brises vents à travers la plantation des filaos, le repiquage de lalanda et puis la mise en place des fascines.
Ce projet permet de concilier le relèvement économique et la protection de l’environnement. 2 042 ménages ayant accès aux AGRs et à l’emploi, dont 52% des femmes et 68% des jeunes, 19623 ménages sont touchés par ce projet, 55% des journaliers sont des femmes et 68 % des jeunes.
Près de 200Ha de terrains agricoles sauvegardés à Maroalomainty : ce qui rend les ménages plus résilients à faire face aux premiers mois de la sècheresse : 689Ha de dunes stabilisés, plus de 5585 Ha de terrains agricoles sauvegardés.
Le Ministère de l’Economie et des Finances ainsi que le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable travaillent en partenariat avec le PNUD pour la réalisation de ce projet.
Commune de Miary menacée d'inondation
Après la visite à Maroalimainty la Représentante Spéciale du SG de l'ONU a mis le cap vers Toliara, une ville peuplée de 188500 personnes. De part sa position géographique, la ville se trouve en aval du fleuve Fiherenana qui dispose d'un bassin versant d'une superficie de 32000 km² presque dépourvue de forêt.
Le fleuve reçoit une énorme quantité de sable provenant de ce bassin versant et pendant la période d'étillage, le fleuve est totalement asséché. Une digue d'une longueur de 7 km a été construite depuis l'époque royale pour protéger cette ville contre les eaux de crues provoqué par le fleuve Fiherenana.
La dégradation extrême des bassins-versant du fleuve favorise à la fois l'ensablement du fleuve et l'arrivée des crues dans un délai très court. La digue en grande partie construit en terre n'arrive pas a protéger la ville d'où cette menace d'inondation. Le point de rupture le plus fréquent se trouve au niveau de la commune de Miary peuplée de 12000 habitants.
La construction d'une digue coûte presque 75 millions USD ce qui est très chère pour la région.
Entités des Nations Unies impliquées dans cette initiative
OCHA
Bureau de la coordination des affaires humanitaires
RCO
Bureau du(de la) Coordonnateur(trice) résident(e)
UNDRR
Stratégie internationale de prévention des catastrophes des Nations unies