Journée de la Jeunesse, 12 août 2019
Discours du représentant du Coordonnateur résident du Système des Nations Unies à l'occasion de la Journée Internationale de la Jeunesse, 12 août 2019
Monsieur le Premier Ministre,
Chef du Gouvernement Mesdames et Messieurs les Membres du gouvernement,
Monsieur le Ministre de la Jeunesse et des Sports,
Madame le Ministre de l’Éducation Nationale et de l’Enseignement Technique et Professionnel,
Chers Partenaires techniques et financiers pour le développement de Madagascar,
Chers Jeunes,
Mesdames et Messieurs en vos rangs et qualités respectifs,
Honorables invités,
Mesdames et Messieurs,
C’est un immense plaisir pour moi de prendre la parole à cette cérémonie de célébration de la Journée Internationale de la Jeunesse au nom de la Grande famille des Nations Unies à Madagascar.
La célébration de cette Journée revêt d’une importance particulière puisqu’elle constitue une opportunité de mener des plaidoyers auprès des responsables pour la promotion des jeunes, de les sensibiliser ainsi que la population sur les enjeux et l’importance de la jeunesse mais également de renouveler les engagements en faveur des jeunes afin de pallier aux défis que rencontrent les jeunes. Le thème de cette année qui est « Transformer l’éducation » me tient particulièrement à cœur car elle met en exergue l’un des plus grands défis que la jeunesse affronte quotidiennement. Les statistiques nous rappellent que des transformations importantes sont encore nécessaires pour rendre les systèmes éducatifs plus inclusifs et accessibles : (1) Dans les pays à faible revenu, seuls 10 % de la population ont achevé le deuxième cycle de l'enseignement secondaire ; (2) 40 % de la population mondiale n'a pas accès à un enseignement dans une langue qu'elle parle ou comprend parfaitement. En outre, les jeunes autochtones, les jeunes handicapés, les jeunes femmes, les jeunes appartenant à des groupes vulnérables ou en situation de vulnérabilité, etc. sont confrontés à des défis supplémentaires pour accéder à une éducation qui respecte leurs divers besoins et capacités ainsi que reflète et embrasse leurs réalités et identités uniques.
A Madagascar, qui compte actuellement 25.680.342 habitants selon le dernier Recensement Général de la Population et de l’Habitation (RGPH 3), les jeunes constituent plus de la moitié. Cette grande majorité de la population fait malheureusement face à de nombreuses difficultés tant sociales qu’économiques aboutissant à des situations alarmantes, particulièrement en matière de santé, d’éducation et d’insertion économique.
En matière de santé, Les adolescentes s’exposent aux risques liés aux grossesses précoces car selon l’Enquête par grappes à indicateurs multiples (MICS) Madagascar 2018, 40% des filles malgaches sont mariées avant l’âge de 18 ans bien que la loi l’interdise depuis 2007. Cette prévalence des mariages précoces engendre des conséquences graves tant au niveau individuel, social, qu’économique. Le taux de fécondité des jeunes filles de 15-19 ans reste encore élevé (151‰) malgré une légère baisse par rapport à 2012 (163‰). Les grossesses des jeunes filles contribuent fortement au haut niveau du Ratio de la mortalité maternelle qui est de 426 pour 100.000 naissances vivantes.
En matière d’éducation, malgré l’amélioration des taux de scolarisation, nombreux sont les jeunes qui ne parviennent pas à compléter une éducation de qualité. L’analphabétisme chez les jeunes est accentué par la faiblesse de l’offre éducative.
Enfin, les jeunes sont les plus vulnérables en matière d’emploi car ils sont, aux côtés des femmes, les premiers frappés par la crise de l’emploi et le sous-emploi.
Face à ces constats, le SNU a accompagné le gouvernement de Madagascar en élaborant un Programme conjoint Jeunes qui vise à améliorer la vie des jeunes et des adolescents à Madagascar pour aider le pays à tirer profit du dividende démographique et à réaliser les Objectifs de Développement Durable.
Outre ce programme conjoint, le Système des Nations Unies, à travers son groupe thématique « jeunes », porte toujours ses appuis au gouvernement dans la mise en œuvre de la Politique Nationale de la Jeunesse.
Monsieur le Premier Ministre, soyez assuré que le Système des Nations Unies, à travers ses Agences, continuera à investir dans cette jeunesse en qui il croît. Nous sommes en effet convaincus qu’aucun développement durable ne pourra être réalisé sans la pleine participation des jeunes éduqués et en bonne santé. Le Système des Nations Unies invite également chacun de nous, responsables étatiques, secteur privé, jeunes citoyen, à prendre notre part de de responsabilité afin que cette journée internationale de la jeunesse ayant pour thème « Transformer l’éducation » mette à l’honneur les efforts faits pour transformer l’enseignement en vue de le rendre plus inclusif, plus accessible et plus adapté au monde dans lequel nous vivons.
Mesdames, Messieurs, je vous remercie pour votre aimable attention.