PRESAN - Les structures du Programme régional de sécurité alimentaire et nutritionnelle en place
12 décembre 2018
- La 2nde réunion du Comité de pilotage du Programme régional de sécurité alimentaire et de nutrition (PRESAN) et l’inauguration des bureaux de l’Unité régionale pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle (URSAN) de la COI se sont déroulées le mercredi 12 décembre 2018 dans le bâtiment de la Représentation de la FAO à Madagascar.
COMMUNIQUE DE PRESSE CONJOINT :
Commission de l’océan Indien (COI) | Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO)
L’organisation du PRESAN se consolide. Les bureaux de l’Unité régionale pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle (URSAN) de la Commission de l’océan Indien (COI) ont été inaugurés ce jour au sein du bâtiment Ex-Sonaco Ankorahotra (Antananarivo, Madagascar). Cette localisation favorise les synergies entre les acteurs internationaux du développement agricole à savoir la Représentation de la FAO à Madagascar, Comores, Maurice, Seychelles, le Fonds International pour le Développement Agricole (FIDA) et le Secrétariat Multi-bailleurs – Développement Rural (SMB-DR) qui y sont déjà implantés.
L’URSAN accueille également Catherine Rakotomanga sa nouvelle Directrice mise à disposition par le Département de La Réunion et présentée lors de la seconde réunion du Comité de pilotage du PRESAN tenue ce même jour.
Par ailleurs, chaque pays membre de la COI dispose dorénavant d’un point focal national (PFN) en charge de coordonner un comité national technique de suivi (CNTS) pour le PRESAN.
Vers une réunion ministérielle sur la sécurité alimentaire régionale
Le Vice-président des Seychelles et président en exercice du Conseil des ministres de la COI, Vincent Meriton, a annoncé dans son discours d’ouverture de ce comité de pilotage du PRESAN l’organisation d’une réunion ministérielle des Etats membres de la COI sur la sécurité alimentaire au premier trimestre 2019. « La sécurité alimentaire et nutritionnelle est un enjeu politique qui demande un engagement fort de nos Etats pour créer les synergies nécessaires au recouvrement de nos souverainetés alimentaires : notre région, notamment grâce à Madagascar, a les moyens de nourrir nos populations et de réduire la dépendance de nos îles aux importations », a-t-il précisé.
Le Général Béni Xavier Rasolofonirina, ministre des Affaires étrangères p.i. de Madagascar, a réaffirmé l’intérêt des acteurs gouvernementaux de la Grande Ile pour le PRESAN. Il a également insisté sur la portée de cette initiative régionale qui « relève d’un droit fondamental, celle d’avoir accès à une nourriture saine en quantité suffisante », rappelant ainsi l’article 25 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme.
Pour Hamada Madi, Secrétaire général de la COI, le PRESAN offre ainsi un cadre d’action exemplaire permettant de mobiliser les partenaires techniques et institutionnels des Etats et des partenaires au développement ainsi que le secteur privé. « Maintenant que les structures sont en place et que les activités ont débuté, il nous reste à accélérer la mise en œuvre du PRESAN et traduire en actions concrètes les ambitions des Etats membres. »
De son côté, Patrice Talla Takoukam, Représentant de la FAO, a insisté sur la contribution du PRESAN à la réalisation de plusieurs Objectifs de développement durable, notamment l’ODD n°2 « lutte contre la faim et la malnutrition », l’ODD n°3 « bonne santé », l’ODD n°13 « lutte contre les effets du changement climatique », les ODD n°14 et 15 pour la préservation des écosystèmes aquatiques et terrestres et l’ODD n°17 promouvant des partenariats solides pour le développement durable.
Le développement porté par le secteur privé et appuyé par le secteur public
Le PRESAN est le fruit d’une initiative de la COI dont les Etats membres ont élevé la sécurité alimentaire et nutritionnelle au rang de priorité politique. Ce programme ambitieux, élaboré avec le concours de la FAO, est conçu pour les producteurs, les consommateurs, le secteur privé et plus globalement pour augmenter et améliorer les échanges de produits agricoles et alimentaires de l’espace COI en réduisant les déficits commerciaux et nutritionnels.
Le programme comptera un ensemble de projets de développement des chaînes de valeurs agricoles et alimentaires d’intérêt régional. Il prévoit des « facilités » qui peuvent être de natures technique, matérielle, règlementaire et/ou financière. Des études en cours détermineront les modalités d’octroi de ces facilités pour l’ensemble des cinq pays membres de la COI, en particulier pour le secteur privé.
La FAO réaffirme son soutien à l’initiative régionale de la COI
En tant qu’agence spécialisée de l’ONU sur les questions liées à l’agriculture et les systèmes alimentaires, la FAO accompagnera la COI dans le processus d’études techniques, de formulation des divers projets couverts par le PRESAN, de mobilisation de ressources, de communications et de plaidoyer. Un accord a d’ailleurs été signé entre les deux institutions à Rome le 5 novembre 2018 dernier pour matérialiser cette étroite collaboration.
Les systèmes alimentaires sont indispensables pour répondre aux problèmes de l’insécurité alimentaire, de la malnutrition et aux problèmes de santé liés à l’alimentation. De nombreuses populations doivent faire face à des situations où la sous-alimentation coexiste avec le problème croissant du surpoids, de l’obésité et des maladies non transmissibles liées au régime alimentaire. Pour de nombreux États, la sécurité alimentaire, facteur essentiel de stabilité politique, constitue ainsi un enjeu majeur.
Les pouvoirs publics ont un rôle clé à jouer dans la création d’un environnement politique, juridique et institutionnel favorable qui propose aux acteurs de l’alimentation des mesures incitatives pour les groupes vulnérables et pour leur fournir un accès abordable aux aliments et aux régimes alimentaires sains. Le secteur privé, la société civile et le monde universitaire ont aussi un rôle clé à jouer en soutien au PRESAN.
Sur le PRESAN…
Le PRESAN contribue à l’initiative interrégionale de l’océan Indien et de l’océan Atlantique pour la mise en œuvre du Programme d’action mondial (GAP) de la FAO pour l’amélioration de la sécurité alimentaire et la nutrition dans les Petits Etats insulaires en développement (PEID). Il répond également au Programme détaillé de développement de l'agriculture africaine (PDDAA) du Nouveau Partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD), et contribue à la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies, en particulier l’Objectif n°2 visant l’élimination de la faim et de la malnutrition.