La lutte phytosanitaire contre la chenille légionnaire d’automne se poursuit à Madagascar
10 janvier 2019
- Dans le cadre de son appui d’urgence à la mise en place d’un système de surveillance, riposte et contrôle intégré de la chenille légionnaire d’automne à Madagascar, la FAO a doté ce jour la Direction de la Protection Végétale (DPV) du Ministère de l’agriculture et de l’élevage de plusieurs matériels et équipements : pièges à phéromones avec cartouches, pulvérisateurs de produits phytosanitaires, équipements de protection individuelle, motos, smartphones et tablettes, unités de GPS mobiles, et équipements et matériels informatiques.
Des équipements et matériels ont été remis officiellement par la FAO au Gouvernement de Madagascar dans le cadre de son appui d’urgence à la mise en place d`un système de surveillance, riposte et contrôle intégré de la chenille légionnaire d`automne à Madagascar.
Depuis que la chenille légionnaire d'automne (FAW), Spodoptera frugiperda a été détectée pour la première fois en Afrique, le ravageur a continué à étendre son aire de répartition géographique, Madagascar annonçant sa présence pour la première fois en début novembre 2017. Les données provenant du réseau de pièges à phéromones mis en place depuis 2018 dans tout le pays montrent que la chenille a infesté l’ensemble des 22 Régions. Le fléau s’est déjà attaqué aux champs de maïs pour un taux d’infestation avoisinant les 50% de la production, et étant susceptible de se nourrir de plus de 80 espèces de plantes, la menace pèse également sur le riz, le sorgho, le millet, la canne à sucre, les cultures maraîchères et le coton.
Une urgence à prendre au sérieux
En plus des risques posés par les conditions météorologiques extrêmes, l’évolution de propagation de la chenille légionnaire à Madagascar pose deux risques majeurs dont la menace sur l'insécurité alimentaire et l'exposition potentielle de millions de personnes aux résidus de pesticides chimiques directement et indirectement par la bioaccumulation à travers la chaîne alimentaire.
Le Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (MINAE) met déjà en œuvre différents dispositifs pour former le maximum d’agriculteurs et d’agents techniques aux techniques de lutte intégrée et respectueuses de l’environnement et de la santé humaine. Les formations se poursuivent au niveau des Champs-Ecoles des Producteurs (CEP) mis en place pour permettre aux agriculteurs d’identifier des moyens sûrs, efficaces et des moins dangereuses pour la santé humaine pour lutter contre le ravageur.
La FAO dote ce jour la Direction de la Protection Végétale (DPV) du MINAE de plusieurs matériels pour renforcer cet effort. Il s’agit de plusieurs milliers de pièges à phéromones avec cartouches, des pulvérisateurs de produits phytosanitaires et des équipements de protection individuelle, une douzaine de motos, une centaine de smartphones et tablettes, une vingtaine d’unités de GPS mobiles, et des équipements et matériels informatiques.
L’appel est également lancé pour mobiliser tous les partenaires du développement afin de mieux cerner l’urgence du problème de la chenille légionnaire d’automne à Madagascar. En effet, il faudra renforcer les mécanismes de coordinations nationaux, mettre en place une base de données nationale FAW, mener une campagne de sensibilisation au niveau national, renforcer les travaux de laboratoire en cours pour la lutte phytosanitaire, renforcer les équipements et matériels, et poursuivre les renforcements de capacités de tous les acteurs, etc.